Dans le Cameroun anglophone, au moins 82 prisonniers se sont évadés mercredi de leurs cellules.
Des sources font état d’une nouvelle évasion dans la prison de la localité de Wum, région du nord-ouest à 98 kilomètres environs de Bamenda, chef lieu de cette région.
L’évasion aurait été provoquée par les éléments se réclamant de la branche armée des sécessionnistes anglophones.
Ces éléments ont également emporté les armes selon les premiers éléments d’informations.
En juillet dernier, la prison de Ndop à 32 km de Bamenda avait été attaqué par les hommes armés. Le bilan de l’évasion faisait état d’au moins 160 prisonniers évadés.
C’était la première fois depuis le déclenchement de la crise anglophone fin 2016 qu’un nombre aussi important de prisonniers réussissent à s’évader à la suite de l’attaque d’un établissement carcéral.
La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s’est considérablement dégradée depuis fin 2017.
Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un Etat anglophone indépendant.
Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone et celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays risquent de perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.
Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, est candidat à un septième mandat consécutif.
Ses partisans estiment qu’il est le mieux à même de répondre à la crise anglophone, ses opposants l’accusent d’en être responsable.