Des semaines apres la mort de la jeune Yoro Taha Melaine, les burkinabé et les we ont décidé de se parler. Ses parents ont décidé de fumer le calumet de la paix avec les burkinabé. C’était le mercredi 11 juillet dans la salle de réunion de Bangolo. Cette rencontre tripartite (burkinabé, guerré et autorités) qui a duré 3h30 a été présidée par le préfet du département de Bangolo. « Nous avons été tous choqué de la mort atroce de notre fille et sœur Yoro Taha tuée atrocement par un jeune Burkinabé (Guira Daouda). Cette mort a provoqué le courroux des des populations.
Pour cela, les femmes avaient organisé une marche pour exprimer leur mécontentement. Aujourd’hui nous avons décidé de nous parler franchement en mettant les balises pour ne plus que ce genre de comportement ne se reproduis plus. Il faut que chacun de nous comprennent que la quiétude et la paix sont le socle d’un développement durable. Sans paix rien de possible », a déclaré M… préfet de Bangolo. Au nom de la communauté burkinabé, Soura Drissa va exprimer sa compassion à la famille de la jeune Taha avant de leur demander pardon. « Nous sommes pères de famille, nous avons aussi des filles, nous ne saurions toléré ce genre de barbarie. Un de nos frères a commis cet acte ignoble et inqualifiable. Nous en sommes tous meurtris. Nous n’avons pas les mots pour justifier un tel acte.
Nous vivons pour la plupart ici depuis plus de 30 ans en paix avec nos frères guerré. Cette situation est venue créer des foyers de tension entre nous. C’est pourquoi au nom de la communauté et au nom du consul burkinabé, je demande pardon à la famille de notre défunte fille », a-t-il exprimé. Bado Laurence, initiatrice de cette rencontre intercommunautaire, et porte-parole des femmes de Bangolo a pour sa part, déploré ce qui est arrivé. « Nous sommes un peuple hospitalier, c’est vrai, mais cella nous ai mal rendu. Nos frères burkinabé que nous avons accueilli à qui nous avons même donné des femmes nous font regretter cette hospitalité », a-t-elle dit avant de demander aux burkinabé de parler entre eux de se donner des conseils afin que de telles attitudes n’arrivent plus. « Nous demandons à nos frères burkinabé de faire en sorte que leurs enfants, leurs jeunes soient plus courtois. Qu’ils comprennent que nous leur avons tout donné pour créer un lien fort entre nous. Nous ne voulons plus que ce genre de situation se reproduisent », ajoute Laurence.
Du chef de village de Beoue zagna, village de Taha, au chef de canton en passant par l3 chef central, tous ont prôné le dialogue et l’apaisement afin que les deux peuples continuent de vivre ensemble comme par le passé. Pour eux, le mal est déjà fait, mais pour que Taha soit accompagnée dans sa dernière demeure il faut que les allogènes réparent le préjudice subit à travers des sacrifices. Amos Benaho, cadre de Bangolo, et parent de la victime, a appelé ces parents au calme et à la retenue. « Nous sommes toujours sur le choc chers parent. Notre fille Taha nous a été certes été arrachée, mais il faut que nous comprenons que la violence ne résous rien. L’auteur de l’acte est en détention et justice sera rendue. Nous avons vécu en bonne intelligence avec nos frères burkinabé. Il faut que la paix règne à Bangolo.
Dans le désordre, nous n’arriverons à rien », a-t-il souhaité. Aux burkinabé, l’ancien président de l’UNJCI va exhorter ceux-ci à faire en sorte que ce genre d’acte cesse. Il les appelle à une franche collaboration avec les chefs de village pour qu’avec ceux-ci il mettent les balises pour prévenir de tels actes. « Nous sommes d’accord pour le pardon mais nous demandons à la communauté burkinabé de donner des conseils à leurs enfants. Il. N’y a plus rien derrière le pardon. Nous demandons au gouvernement de jeter un regard sur Bangolo pour que Bangolo sorte de sa léthargie ». Précisions que ce cette réunion a duré 3 heures de temps. La levée du corps aura lieu ce vendredi suivi de l’enterrement le samedi l’enterrement le samedi 14 juillet. Pour rappel Taha Mélanie a été tué lâchement par un allogène Burkinabé à l’aide d’une machette. C’est ce dernier qui s’est rendu à la police après son forfait.
Doumbia Balla Moise
(District des montagnes)
Photo : les populations de Bangolo digèrent peu à peu la mort atroce d’une des leur