Arrivé en deuxième position lors de l’élection des leaders de l’Église Pentecôte de Côte d’Ivoire (EPCI), l’Apôtre Loukou Alexis a littéralement été ignoré dans le nouveau comité de direction mis en place par l’Apôtre Amon Koffi Raymond, officiellement investi le samedi 27 septembre 2025, après six années d’intérim. Dans cet entretien, l’homme de Dieu propose des solutions pour unir le corps du Christ à l’EPCI. Entretien…
Pasteur Kouamé Alexis, comment avez-vous vécu personnellement votre classement en deuxième position à l’élection du président de l’Église de Pentecôte de Côte d’Ivoire ?
Très heureux de constater que nombreux sont ceux qui aspirent à un changement profond du système, souvent jugé responsable de l’inefficacité de l’Église.
En témoigne le résultat du scrutin tenu récemment. Le collège électoral était composé de 102 électeurs, venus de toutes les régions de la Côte d’Ivoire. Sur ce nombre, 101 suffrages ont été exprimés, avec un seul bulletin nul, soit un taux de participation remarquable de 99,01 %.
Le mode de scrutin, adopté à l’unanimité, a été celui de la majorité relative, avec un vote à bulletin secret, garantissant transparence et équité. Les résultats officiels se présentent comme suit : l’Apôtre Amon Koffi Raymond : 55 voix, soit 54,45 %, l’Apôtre Kouamé Loukou Alexis : 42 voix, soit 41,58 % et l’Apôtre Yapi Bony Boris : 4 voix, soit 3,96 %.
Votre absence du nouveau bureau exécutif a surpris de nombreux fidèles. Avez-vous été officiellement sollicité pour y figurer, et si oui, pour quelles raisons avez-vous décliné ou été écarté ?
Malheureusement, non. Il est vrai qu’après les élections, nous l’avions félicité. À son tour, il a promis de collaborer avec chacun d’entre nous afin de bâtir une Église nouvelle, plus unie et plus forte.
Quelques jours plus tard, je l’ai personnellement appelé pour le saluer et, une fois encore, lui adresser mes félicitations. À cette occasion, il m’a tenu des propos encourageants : « Nous sommes dans le même bateau. Faisons en sorte que ce bateau ne sombre pas. Nous sommes ensemble. Je t’appellerai… »
Pensez-vous que l’exclusion des candidats sortis de course ou candidats perdants du bureau exécutif puisse fragiliser l’unité de l’Église ou au contraire renforcer la cohésion autour du nouveau président ?
Naturellement que non. Après avoir écouté l’exhortation du Secrétaire Général de la Fédération des ECI, en toute connaissance de cause, nous avons pris bonne note de ses paroles.
Cependant, il nous reste à observer la suite des événements. Nous attendons de voir si ces engagements se traduiront concrètement dans les faits.
Certains pasteurs estiment que l’unité aurait été mieux assurée par l’intégration des candidats perdants. Partagez-vous cette analyse ?
Tout à fait d’accord ! Malheureusement, c’est souvent le leadership du XXIᵉ siècle qui privilégie l’intérêt individuel au détriment de l’unité collective.
Cependant, nous croyons fermement que Jésus-Christ, qui est le Maître de l’œuvre, saura insuffler l’esprit d’unité nécessaire pour nous guider. Que cet esprit nous conduise à bâtir ensemble, dans la paix et la fraternité.
Quelles propositions auriez-vous souhaité apporter au bureau exécutif si vous aviez été associé à cette nouvelle équipe dirigeante ?
Plusieurs points… mais je vais en souligner deux principaux.
Premièrement, l’application effective des textes. Notre Église a tant souffert en raison de l’ignorance ou du non-respect de ces textes fondamentaux. Leur application rigoureuse est indispensable pour restaurer l’ordre, la justice et la cohésion au sein de notre institution.
Deuxièmement, la révision de notre système actuel. Celui-ci, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, contribue à rendre l’Église inefficace. Une réforme profonde est nécessaire pour rendre notre organisation plus dynamique, transparente et au service de la mission.
Je vous prie de retenir que je reste convaincu qu’il existe, au sein de l’Église de l’EPCI, des hommes et des femmes de valeur capables de relever ce défi avec courage et détermination.
Au-delà de votre position personnelle, comment envisagez-vous continuer à servir l’Église et accompagner l’Apôtre Amon Koffi Raymond dans sa mission ?
Je suis un soldat du Seigneur, fidèle et déterminé à rester à mon poste. Comme le disait Habacuc : « Je resterai ferme dans ma mission, quelle que soit l’épreuve ». Mon engagement est total, car servir Dieu est pour moi un appel qui dépasse toute considération personnelle. Je suis prêt à demeurer constant, même face aux difficultés, pour contribuer à l’œuvre et à la construction d’une Église vivante et unie.
Quel message souhaitez-vous adresser aux fidèles et aux pasteurs qui ont soutenu votre candidature et qui s’interrogent aujourd’hui sur votre rôle dans l’avenir de l’Église ?
Je tiens à leur dire merci pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Je veux aussi les encourager à rester dans l’obéissance et la transparence. Je leur rappelle que l’Église est l’Église de Dieu, et qu’avec Dieu, tout le monde gagne toujours. Concernant mon rôle pour l’avenir, qu’ils sachent que je suis un Apôtre du Seigneur. Je continuerai mon travail apostolique, en poursuivant surtout le bon combat de la foi. Sur la question du poste de Vice-président, qui, selon les normes, devrait me revenir en second lieu, mais qui a été attribué à la femme du premier président de l’EPCI : … Rires… Avec Dieu, il n’y a pas de logique ! Seul le Président peut expliquer son choix. Toutefois, je tiens à dire que notre maman que nous aimons tous, une femme de grande valeur qui a toujours œuvré dans la discrétion, saura accomplir sa mission avec succès
Venu en deuxième position lors du scrutin, le poste de Vice-président qui aurait dû vous revenir a été attribué à la femme du premier président de l’EPCI. Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
… Rires ! Avec DIEU, il n’y a pas de logique… ! Seul le président peut vous expliquer son choix. Mais je tiens à dire ceci : notre maman, que nous aimons tous, qui a beaucoup de valeur et qui a toujours travaillé dans la discrétion, réussira sa mission.
Enfin, Apôtre Loukou,
Vu les propos des uns et des autres,
Vu votre attachement à l’EPCI,
Vu votre ambition de voir les choses changer pour le bonheur de l’EPCI, comme vous l’aviez souligné plus haut, lors de votre entretien téléphonique, les propos du président étaient les suivants : « Nous sommes dans le même bateau ; faisons en sorte que le bateau ne se noie pas. Nous sommes ensemble… ». Qu’est-ce que vous prévoyez faire ?
… Rires ! Vous le saurez bientôt… !
Source : lepointsur.com