Le procès en Assises du commandant Jean Noel Abehi s’est rouvert le jeudi 04 janvier 2018. Mais le principal accusé de l’affaire qu’il est n’a pas été appelé à la barre malgré sa présence dans le box des accusés . C’est le lundi 08 janvier prochain qu’il fera sa déposition pour donner sa version des faits qui lui sont reprochés.
Lors de l’audience du jeudi 04 janvier 2018, ce sont, Cyprien Lorougon Grabo ex -Sergent chef de police qui se trouve être un des accusés et le témoin Sangaré Daouda, un gendarme, qui ont été appelés à la barre. Le premier cité a déclaré qu’il n’a jamais pris langue avec le Commandant Abehi et que c’est au procès qu’il le découvre pour la première fois. Quant à Daouda qui soutenait avoir été agressé par les assaillants ayant pris d’assaut le camp Agban en décembre 2012, il a été contrarié par les avocats de la défense qui ont lu son procès verbal d’audition dont la teneur est différente des propos qu’il tenait à la barre. De plus, le témoin à charge Daouda Sangaré a été incapable d’identifier les présumés auteurs de l’attaque du camp d’Agban . La Cour ayant donc découvert la supercherie du témoin a mis fin à son interrogatoire. Le procès reprendra lundi 08 et l’audition des prévenus devrait s’achever le 9 janvier 2018.
Maitre Gohi Bi Raoul l’avocat du Commandant Abéhi a, à la fin de l’audience, déclaré que son client « était contre tout projet de coup d’Etat planifié par des militaires exilés au Ghana ‘’. Il a dénoncé que son client a été fortement torturé à la DST où il était détenu, et qu’il a même subi une opération chirurgicale dans son lieu de détention.
Le commandant Jean Noel Abehi et 11 autres ex – officiers de l’armée sous l’ancien régime sont poursuivis pour les faits entre autre ‘’de complot contre l’autorité de l’Etat, tentative de déstabilisation d’un régime constitutionnel’’. L’ex-commandant du Geb, Jean Abéhi, comparaît par ailleurs dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 .
Albert Zatté