Au Cameroun, le Président de la République, SEM Paul Biya se sent très bien. Sa présence effective le 20 mai dernier, aux festivités de la Fête nationale de son pays a dissipé ainsi tous les doutes persistants sur la dégradation de son état de santé et sa capacité à diriger sa Patrie.
Le Cameroun a célébré ce 20 mai 2025 le 53e anniversaire de l’unité nationale dans une atmosphère à la fois solennelle et chargée d’émotion. Mais au-delà des traditionnels défilés civils et militaires, c’est la présence effective du président Paul Biya qui aura constitué l’événement majeur de la journée, à la grande satisfaction des populations.
A Yaoundé, peu avant midi, les grilles du Palais de l’Unité s’ouvrent. Le cortège présidentiel s’ébranle vers le boulevard du 20 Mai, sous le regard attentif d’une population en attente. Depuis plusieurs semaines, la rumeur d’une absence du chef de l’État circulait avec insistance, alimentée par les incertitudes liées à son âge et à sa raréfaction dans l’espace public. Pourtant, c’est un Paul Biya en chair et en os, souriant et saluant la foule, qui a présidé les cérémonies.
Le défilé, d’une grande rigueur, a mobilisé les forces armées, les corps constitués, les partis politiques, les écoles, les associations et les partis ayant des élus. Il a offert une image d’unité, de discipline et de maîtrise, renforçant le sentiment d’un État encore solidement tenu.
En soirée, un gala officiel s’est tenu au Palais de l’Unité, en présence du couple présidentiel. 𝐂𝐡𝐚𝐧𝐭𝐚𝐥 𝐁𝐈𝐘𝐀, égérie d’un pouvoir qui soigne ses symboles, rayonne , toujours aussi présente aux grandes occasions, a accompagné le chef de l’État dans un bain de foule soigneusement orchestré. L’ambiance était festive, marquée par les échanges, les poignées de main et les sourires. La fête était belle.
Avec cette apparition publique, Paul Biya a rassuré ses partisans, tout en mettant en difficulté ceux qui spéculaient sur une possible vacance du pouvoir. À 92 ans, le président camerounais démontre une fois encore sa capacité à déjouer les pronostics. Il continue d’imprimer son style. Discret, lent, mais redoutablement efficace sur le plan symbolique.
L’édition 2025 de la Fête nationale restera sans doute comme un tournant. Celui où le chef de l’État, par sa seule présence, a fait taire les doutes. Et rappeler, s’il en était besoin, qu’en matière de pouvoir au Cameroun, rien ne se décide sans lui.
Nunva Pierrot, infos avec Stéphane Beti