Prof Kamaté : « Que Sidiki Bakaba soit enseigné dans nos universités »
Un colloque international multidisciplinaire s’est tenu du 16 au 18 novembre 2018 à l’université Félix Houphouet Boigny d’Abidjan autour du thème ‘‘Sidiki Bakaba, un engagement au service des arts et du spectacle africain’’. L’initiateur, professeur André Kamaté, maître de conférences au département des arts (UFHB), espère, aux termes de ce colloque que la technique de mise en scène théâtrale de Sidiki Bakaba, son jeu d’acteur et ses techniques de réalisation de films soient enseignés aux apprenants.
« L’homme est connu sur le plan international. Mais ses œuvres ne sont pas étudiés dans les universités africaines. Notre souhait à l’issue de ce colloque, c’est que Sidiki Bakaba soit enseigné dans nos universités. Sur le plan esthétique, nous attendons que les universitaires arrivent à nous reveler les éléments de l’esthétique de mise en scène de Sidiki Bakaba pour que nous arrivions à didactiser cela, c’est-à-dire à le rendre en produit d’éducation qui puisse être transmis comme élémént de savoir. », dixit professeur André Kamaté.
Pour sa part, Sidiki Bakaba a exprimé sa joie de retrouver sa terre natale. « Je ne pouvais pas ne pas être là après sept ans. Depuis l’aéroport, j’ai senti la flore d’Abengourou. », a-t-il indiqué non sans regretter la dissolution de sa troupe ‘‘Actor Studio’’ par la nouvelle équipe du palais de la culture. Retournant au chevet de son épouse souffrante, l’acteur, officier de l’ordre national ivoirien en 2001, est content d’avoir passé le relais à la nouvelle génération dont Kané Mahoula. « Bakaba, c’est mon père, mon formateur, celui qui m’a donné les armes. Quand certaines personnes apprécient mon jeu, c’est grâce à lui. », a-t-il indiqué tout en regrettant que son maître ait arrêté de servir son pays.
Natif d’Abengourou, Sidiki Bakaba (69 ans) est acteur, réalisateur, cinéaste, metteur en scène franco-ivoirien. A son palmarès, une vingtaine de prix dont le Palmier d’or, prix d’interprétation pour le film Bako, l’autre rive au festival de la Francophonie à Nice en 1979, le Grand prix d’interprétation au festival de Carthage en Tunisie pour les trois films Petanqui, Le médecin de Gafire et Suicides.
CYRILLE NAHIN