Dans sa tribune hebdomadaire dénommée ‘‘Les jeudis, c’est Koulibaly’’, le fondateur de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), par ailleurs candidat à la présidentielle 2020, a dénoncé, ce jeudi 31 mai 2018, le silence coupable du Président Ouattara sur la corruption, les détournements des déniers publics et autres surfacturations de ses ministres.
« Ce régime là, est kleptocratique. », résume Mamadou Koulibaly. L’ex-président de l’Assemblée nationale rappelle les différentes sanctions des présidents Houphouet et Gbagbo confrontés à des cas de détournements imputables à leurs ministres. 500 milliards Frs Cfa disparus dans la filière café-cacao…exonérations aux membres de la famille Ouattara, surfacturation dans la rénovation de l’université…ministre de la justice impliqué dans le scandale des véhicules mal dédouanés…Autant de scandales face auquels Alassane Ouattara ferme l’œil selon Koulibaly. « Il (ministre de la justice de Ouattara Ndlr) s’offre un véhicule de 70 millions Frs Cfa et le Président de la République ne s’étonne pas qu’un ministre dont il connait le salaire, qui était fonctionnaire et non industriel, fasse cela ? De surcroit, il refuse de dédouaner et provoque ce scandale. », dénonce Mamadou Koulibaly.
L’ex-numéro 2 sous Gbagbo ajoute à ce tableau sombre les accaparements de terres par le régime Ouattara aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine, les déguerpissements sans plan de logement en période de pluie et d’examens scoalaires. De même, il pointe du doigt l’opacité autour des travaux de rénovation du petit palais présidentiel d’Abidjan.
Enfin, Koulibaly propose la rupture des contrats avec des entreprises écrans telles que Quipux et Webfontaine tout en militant pour des guichets uniques libéralisés avec des tarifs concurrentiels. A l’en croire, cette transparence permettra d’engager un programme de logements sociaux avec un projet de location-vente en vue d’offrir un toit aux plus modestes de la société. Cela passe inexorablement, explique-t-il, par l’enrollement sur la liste électorale afin de sanctionner le régime Ouattara par le vote.
Cyrille NAHIN