Les dispositions que prend Alassane Ouattara pour se barricader face au danger que pourrait représenter Soro Guillaume pour lui, ne concerne pas que la haute hiérarchie militaire du pays.
A coté de sa restructuration que les proches de l’ancien chef rebelle ont vite fait de qualifier de purge des officiers des ex forces nouvelles pro-Soro, le président Alassane Ouattara a contenté plusieurs centaines de soldats qui avaient manifesté en janvier et mai 2017 pour essentiellement réclamer 12 millions de FCFA (par personne) comme leur fait d’armes dans la rébellion.
A côté de cette revendication principale qui avait été satisfaite sans difficulté, ces ex combattants de la rébellion, déversé dans l’armée nationale exigeaient le grade de sergent-chef.
A la fin du mois dernier, une liste de soldats (quasiment tous natifs du nord) promus au grande de sergents-chefs avait fait le tour des réseaux sociaux.
Dans sa publication du lundi 11 mars 2019, Jeune Afrique croit savoir un peu plus sur cette affaire de liste. » Le 19 février, le général Lassina Doumbia, chef d’Etat major des Armées, a dans une note écrite, informé les militaires de la régularisation de leurs grades. Cette décision a d’abord créé une polémique et alimenté des soupesons de favoritisme, la grande majorité des promus portant un nom à consonance nordiste. Mais elle a surtout apaisé la grogne du contingent 8400 qui en janvier et en mai 2017 avait été à l’origine d’une mutinerie dans plusieurs villes. Les questions d’avancement faisaient en effet partie des revendications des mutins dont certains avaient perçu des primes exceptionnelles sans être promus en 2014 et 2017. Cette année là, face à leur mécontentement, le ministre de la défense avait créé une commission chargée d’étudier au cas par cas les quelques 1000 réclamations recensées. A l’issue des délibérations, plus de 300 militaires ont obtenus gain de cause. Hamed Bakayoko, le ministre de la défense , a ensuite pris un arrêté pour les nommer sergents-chefs » fait en effet savoir le journal panafricain qui consacre sa une cette semaine à la vie de couple(s) du président Laurent Gbagbo.
Blaise BONSIE avec Jeune Afrique