Moins d’un mois après leur installation officielle à la tête de la commune de Duékoué ( à 501 km d’Abidjan dans l’ouest de la Côte d’Ivoire), les nouvelles autorités municipales de la capitale du Guémon sont confrontées à un mouvement d’humeur des pourvoyeurs de recettes financières.
En effet, ce sont d’abord les commerçants du grand marché de la ville qui ont pris d’assaut les locaux de la Mairie le lundi 7 janvier 2019 pour crier leur colère. Le lendemain mardi 8 janvier, ce sont les commerçantes du petit marché dit de Kôkôman qui sont toutes sorties de leur site de travail pour occuper la cour de la Mairie afin de manifester leur opposition.
Comme ils nous l’ont fait savoir sur place, ces opérateurs et opératrices économiques de la ville se plaignent de la nouvelle taxation décidées disent-ils, par la nouvelle équipe dirigeante de la Mairie. « La taxe quotidienne passe désormais de 100F CFA à 300F CFA ». Une hausse qu’ils ne sont pas prêts à accepter.
« Depuis que nous travaillons sur ce site, deux dames, « la vieille » et « femme Gouro», ont été nos porte-paroles (des commerçantes du petit marché de Kôkôman) depuis le maire Glahou Jean Tai. Vu leur parfaite maîtrise de l’environnement socioéconomique, elles se sont vues confier la gestion de ces lieux. Un contrat selon lequel ces dames devaient verser 40.000 F CFA (environ 61 euros) par jour à la mairie tout en s’occupant de la gestion des ordures ménagères, a été signé. En retour, elles s’occupaient de la distribution des taxes. Aujourd’hui, il se trouve que les taxes sur le marché ont augmenté subitement au grand mécontentement des commerçantes, parce que la gestion communale a changé de main (…) Désormais, les dames chargées de la gestion du petit marché doivent verser 100.000 F CFA (environ 152 euros) au lieu de 40.000 frs comme au préalable. Nous ne sommes pas d’accord pour cela, c’est pourquoi nous sommes venues marquer notre mécontentement », confie à EventNewstv des manifestantes du petit marché Kôkôman de Duékoué.
La négociation engagée par un des adjoints au Maire avec les manifestants du mardi n’a pas été fructueuse. Les femmes se sont donc données rendez-vous pour les prochains jours afin d’encore manifester.
Jules Denis Akosso