Plateau, le quartier d’affaires d’Abidjan a connu quelques moments de troubles dans la matinée du mercredi 3 octobre 2018.
Une centaines d’éléments de la police universitaire en grève depuis plus de 3 mois, avait en effet investi « la place de la république » sise au centre de ce quartier de la capitale économique ivoirienne pour interpeller l’opinion nationale et internationale sur sa situation.
Cette action n’a pas été du goût des autorités qui ont dépêché des éléments de la police nationale pour déloger les grévistes. Ces forces de l’ordre, à l’aide de grenades lacrymogènes ont vite exécuté la mission, donnant à voir une scène de trouble marquée par de la fumée dans le ciel et une débandade des grévistes dans les rues du Plateau.
En grève depuis le 4 juillet 2018, les agents de la police universitaire revendiquent selon l’un des manifestants, « un statut », « une grille de salaire » et « le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire »
Employés de la SIMDCI (la société d’infrastructure moderne pour le développement de la Côte d’Ivoire (du millionnaire Malien Sidi Mohamed Kagnassi)) à qui l’Etat a concédé depuis mars 2013 la prestation de service de sécurité dans les universités publiques de Côte d’Ivoire, ces agents de la police universitaire ont essentiellement pour mission dans l’espace universitaire, de maintenir l’ordre, prévenir les conflits, sécuriser les biens et les personnes, préserver la salubrité dans les espaces verts et l’environnement.
Blaise BONSIE