A.E., 17 ans, élève dans un collège de Daoukro, ne connaîtra jamais la joie de l’enfantement. Elle a subi l’ablation de son utérus. Et cela, par la faute de Gnagne Ni Joseph, 57 ans, intendant au lycée moderne Henri Konan Bédié 2 de la même localité. Triste histoire, qui alimente toutes les conversations dans la capitale de l’Iffou, en cette période de fin d’année.
En effet, depuis juin 2017, le quinquagénaire entretient une relation amoureuse avec l’élève qui se soldera par une grossesse. Gnagne Joseph décide d’interrompre cette grossesse de trois mois et demi. Mais il s’y prendra de la mauvaise manière. L’intendant contactera Kouame Gérald, vendeur de produits chinois, qui fera prendre une potion à la jeune fille. Malheureusement, cela n’aura aucun effet sur l’évolution de la grossesse. Gnagne décide de passer à une autre étape et sur conseils de Kouame Gérald, il prendra attache avec Houphouet, un garçon de salle à la retraite, reconverti en spécialiste des avortements clandestins.
Ayant reçu la somme de 15 000 F CFA sur les 20 000 F CFA convenus, Houphouet en 5 mn réalise son opération, qui ne produira pas le résultat escompté. Pis, la jeune fille se porte de plus en plus mal et est finalement admise à l’hôpital. Le directeur de cet établissement sanitaire prend soin d’avertir la police de l’état de l’élève A.E., avant d’autoriser son gynécologue à procéder à l’ablation de l’utérus pour sauver la vie de la jeune fille. Devant la gravité des faits, le père de la victime, porte plainte. L’intendant et ses deux complices sont mis aux arrêts et déférés à la maison d’arrêt et de correction de Bongouanou.
Edgar Yeboue (Fratmat.info)