Premier contact avec les Ivoiriens de Paris (France ). Premiers mots forts. Il paraît nouveau sur la scène politique. Mais ce n’est qu’une impression. Bemba Yaya Abass, 48 ans, n’est pas un novice en la matière. Le natif de Ouaninou (Touba) a longtemps travaillé dans l’ombre au Front Populaire Ivoirien (FPI). Il est candidat à la présidentielle de 2020. Il ne s’en est pas caché le samedi 6 juillet 2019 à Paris, lors de la rencontre qu’il a eu avec la communauté Ivoirienne. Avec un thème est évocateur. » Comment transformer la Côte d’Ivoire en un pays stable, riche et prospère ».
« Je suis candidat à la présidentielle de 2020. J’ai les moyens de gagner cette élection. Mais si je n’y arrive pas, ce ne sera pas une fin en soi. La défaite est la naissance de la victoire. Quand tu perds, ça t’emmène à réfléchir et te remettre en cause », juge-t-il.
Pour se donner les moyens d’atteindre ses objectifs, il a créé son mouvement, un directoire comme il le qualifie, baptisé » Congrès National du Peuple Ivoirien (CNPI) qu’il dirige depuis les États Unis d’Amérique où il réside et travaille. L’ancien cadre de Boeing est aujourd’hui PDG de sa propre société » Y2Fox, Inc » à Denver aux USA. C’est ce chercheur dans le domaine de la technologie qui veut briguer la présidence de la république dans son pays. Légitime.
« Je n’ai peur d’aucun candidat en Côte d’Ivoire. Aussi bien sur le plan financier, qu’intellectuel. On se battra à armes égales. Mais rassurez-vous, je ne prendrai jamais même un couteau contre mon pays. Ma foi musulmane me l’interdit », souligne Bamba Yaya.
Quelle lecture fait-il de la gestion actuelle de la Côte d’Ivoire par Ouattara Alassane? « Je reproche beaucoup de choses à la gestion du président Ouattara. Quand tu détiens le pouvoir, tu as le devoir de faire la paix autour de toi. Même si vous ne pouvez pas tous tomber d’accord, vous faites un consensus autour d’un idéal. Quand on sait que le consensus est dans la culture ivoirienne. Je lui reproche d’avoir échoué de rassembler les Ivoiriens. Il n’a pas réussi l’équilibre national. Je lui reproche également son rattrapage ethnique qu’il a avoué lui-même. C’est vrai qu’il y a des efforts qui sont faits dans sa gestion, mais l’économie d’un pays repose sur la stabilité sociale. Sur le terrain, on voit que ça ne va pas. Le bilan de Ouattara n’est pas mauvais sur toute la ligne. Mais il n’est surtout pas bon sur le plan social », commente, le candidat.
Il n’a pas véritablement déballé toute sa batterie mais il compte s’appuyer sur le peuple pour gouverner. Il veut gouverner pour le peuple. Par le peuple. Avec le peuple. En attendant, il consulte, écoute et prospecte pour la grosse bataille d’octobre 2020. Après la France où il revient dans les prochaines semaines, il visitera différents pays du monde pour parler avec les Ivoiriens
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