Face au refus du gouvernement d’appliquer l’arrêt de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples du 18 novembre 2016, exigeant la modification des textes de la Commission électorale indépendante (CEI), l’opposition ivoirienne annonce des marches éclatées ce jeudi 22 mars 2018.
L’opposition ivoirienne risque de donner du fil à retordre au régime Ouattara, refractaire de toute forme d’expression à travers les rassemblements. En effet, la plateforme de l’opposition Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) qui regroupe l’aile radicale du Front populaire ivoirien (FPI) conduite par Aboudrahamane Sangaré ainsi que l’URD et le MFA a appelé, au cours d’un meeting samedi 17 mars 2018, à la place CP1 de Yopougon (Abidjan) à une marche de protestation, jeudi 22 mars prochain, pour la réforme de la CEI. L’itinéraire de cette marche est le suivant : Place des martyrs d’Adjamé-Sapeurs pompiers de l’indénié-Palais de Justice du Plateau-Assemblée nationale- Hotel Tiama- Place de la République.
Pendant ce temps, une autre plateforme de l’opposition constituée de 18 partis politiques dont l’autre tendance du FPI d’Affi N’guessan appelle à un rassemblement devant le siège de l’institution en charge des élections le même jour dès 8 heures. La plateforme dit vouloir y déposer une résolution.
« Sur saisine d’une association de la société civile ivoirienne, la Cour africaine des droits de l’homme, après examen du dossier, a démontré en son arrêt, au point 149, que l’organe électoral ivoirien n’est ni équilibré, ni indépendant, ni impartial », rapelle Gnonzié Ouattara, Président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP), porte-parole de cette plate-forme de 18 partis politiques et ONG qui a retiré officiellement sa confiance et caution à la CEI, ainsi qu’à tous les Commissaires y compris ceux qui siègent pour le compte des partis de l’opposition.
Cyrille NAHIN