Koulibaly, Ouégnin et Dignité catégoriques : « Pas d’élection avec cette CEI »
La plateforme de l’opposition Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) était, ce mardi 20 février 2018, dans les locaux de Liberté et démocratie pour la Côte d’Ivoire (LIDER), présidé par Mamadou Koulibaly et à la Confédération des Syndicats Libres (CSL) Dignité.
« Nous n’acceptons pas des élections avec cette Commission Electorale Indépendante (CEI). Et nous allons le démontrer. Nous voulons qu’elle soit reformée et nous allons prendre des actions dans ce sens. », a martelé Georges Armand Ouégnin, président de EDS aux côtés de Mamadou Koulibaly, président de LIDER avec lequel il dit partager les idéaux de liberté, de démocratie, de justice, de dialogue et de paix.
Pour sa part, Mamadou Koulibaly soutient qu’il y a des décisions à prendre et des actions urgentes à mener. Il craint toutefois que l’opposition et les populations ivoiriennes ne soient attentistes. «Avez-vous déjà vu Ouattara faire quelque chose en Côte d’Ivoire sans la force ? C’est son mode de fonctionnement. Ma crainte est de voir une opposition désarçonnée, dispersée, affaiblie, démobilisée et une population qui attend que l’opposition agisse seule comme si celle-ci avait un titre de propriété sur la démocratie et la restauration des droits en Côte d’Ivoire. », a-t-il indiqué avant d’ajouter que c’est le travail permanent de chaque citoyen. « La défense des droits, des libertés, le respect de l’Etat de droit, c’est le travail de chaque citoyen.L’opposition va-t-elle tomber du ciel ? Non, il faut que les populations elles-mêmes, se lèvent et prennent leur destin en main. », a-t-il ajouté
Après le siège de LIDER sis à Cocody, riviera 2, le cap a été ensuite mis à Adjamé, au siège de la Confédération des syndicats libres ‘‘Dignité’’. Elie Boga Dago, président de ladite confédération, a dénoncé le caractère illégal et illégitime de la CEI au regard des dispositions de la Cour africaine des droits de l’homme et de la justice. Il revèle avoir demandé au Président de la République que cette institution ne soit plus présidée par Youssouf Bakayoko.
Cyrille NAHIN