Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, désormais président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) ne comprend pas l’attitude des députés des groupes parlementaires PDCI-RDA, Vox Populis et Rassemblement qui s’opposent au coût de 5000 F fixé pour l’obtention de la carte d’identité nationale en Côte d’Ivoire.
S’exprimant en effet sur la question lors de la cérémonie de clôture des 45ème assises de l’APF à Abidjan, il y a quelques jours, il a tenu à faire une mise au point qui pour lui, était nécessaire. « Le sujet que vous évoquez a été décidé depuis 2014 » a en effet fait savoir Amadou Soumahoro qui précise qu’à cette époque, il avait la chance d’être à l’Assemblée nationale en tant que président du groupe parlementaire du RDR.
« La décision a été prise depuis 2014 par le vote de la loi de finances que nous avons tous voté, PDCI, RDR, RACI alors au sein du RDR, VOX POPULI …. (…) En 2014, nous avons voté la loi des finances qui en son sein prévoyait le coût de la carte d’identité à 5000F » a-t-il précisé, soulignant que c’était à cette époque que les députés aujourd’hui de l’opposition devraient refuser ce coût et exiger la gratuité. Pour lui, la faute de cette situation n’est pas du fait du gouvernement mais des députés. « Ce n’est pas parce qu’on a décidé de passer à l’opposition qu’il faut renier son vote » a-t-il dit à l’endroit des parlementaires qui s’opposent aujourd’hui à cette loi sur le coût de la carte d’identité.
Donnant des précisions sur le coût, il dira que le gouvernement avait proposé la somme de 15.000 F comme coût de la carte. « D’ailleurs, le gouvernement n’avait pas proposé 5000 F, c’était 15.000 F. C’est nous les députés qui avons dit au gouvernement que nous ne voterons pas 15.000 F mais plutôt 5000 F (…) c’est donc notre décision. Ce n’est pas le gouvernement » a-t-il précisé comme pour désengager la responsabilité d’Alassane Ouattara et ses ministres dans cette affaire. Instant sur le fait que personne ne peut obliger les députés Ivoiriens à voter une loi qui ne leur convient pas. « Nous avons une autonomie à nulle part égale » a conclu Amadou Soumahoro
Blaise BONSIE