L’incendie qui a occasionné la coupure quasi complète des services de l’opérateur Orange, résulterait d’un sabotage. C’est ce qui résulte des premiers éléments de l’enquête diligentée par la justice ivoirienne.
Une plainte contre X a été déposée par Orange, le numéro un des télécommunications, après l’incendie qui a ravagé le 30 avril le sous-sol de son centre de transmission, causant un très important ralentissement du réseau dont les conséquences ont frappé 13,5 millions d’abonnés.
Les services de Richard Adou Christophe, procureur de la République près du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, ont ouvert une enquête criminelle qui a été confiée à la police scientifique, via la Direction de l’informatique et des traces technologies (DITT).
Sabotage
Selon les premiers éléments de l’enquête obtenus par Jeune Afrique, l’incendie résulte d’un sabotage : un individu encore non identifié se serait introduit dans le centre pour sectionner au moins six câbles sur la dizaine de lignes à haute tension d’alimentation en électricité. Cet acte délibéré aurait causé une surchauffe, puis un court-circuit, quarante-huit heures plus tard. Les auditions se poursuivent, de même que l’exploitation des cameras de surveillance pour vérifier les accès au site avant et après l’incendie.
Le centre de transmission Orange est situé dans le quartier administratif et commercial du Plateau, au cœur de la capitale économique Abidjan, non loin de la Place de la République et de la Présidence ivoirienne. Il héberge l’arrivée du câble sous-marin de fibre optique SAT3.
« Nous n’avons pas encore évalué les pertes pour l’entreprise, mais nous avons déjà dû investir 2 milliards de francs CFA (3 millions d’euros) pour la reconstruction du sous-sol et le renouvellement des équipements », a confié à Jeune Afrique, Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire, précisant que les évaluations se poursuivent pour (…)