La session d’appel de la cour pénale internationale saisie depuis le mercredi 16 janvier 2019 par le procureur pour maintenir le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé en prison a donné son premier avis le vendredi 18 janvier 2019, peu avant midi.
Les avocats de la défense ont encore quelques jours pour reprendre sous forme de mémoire, leur réponse contre l’appel du procureur qui à défaut de leur maintien en prison souhaite que les deux leaders ivoiriens n’aient pas accès à leur pays pour le moment. La représentante légale des victimes qui soutient la position du procureur devra également réécrire en complement de son argumentaire de 10 pages déposé jeudi avant midi.
Ainsi donc, ce sera seulement après avoir reçu ces différents mémoires attendus d’ici la fin du mois que la cour d’appel se prononcera définitivement en audience publique le vendredi 1er février 2019 à partir de 9h30 sur le maintien ou pas en prison (en attendant l’appel de la décision d’acquittement) ou sur la liberté totale (ou conditionnelle) de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Audience au cours de laquelle chacune des 4 parties, défendra sa position, avant de laisser les 5 juges délibérer et décider.
Les autorités ivoiriennes qui disaient déjà depuis le jeudi 17 janvier 2019 soir avoir pris acte de cette nouvelle décision font dire à un observateur avisé que l’avis des autorités ivoiriennes a certainement été déterminant dans cette décision du 18 janvier 2019. « Evidemment, si avant même que cette décision ne soit rendue publique, les autorités ivoiriennes disent en avoir pris acte, ça veut dire qu’elles ont été saisies d’une manière ou d’une autre. Or vous conviendrez avec moi, et cela s’est vu pour la première décision du 15 janvier , ces autorités n’ont pas à être saisies avant une décision à rendre. Donc cette fois, le cas de figure qui a du se présenter, vu que l’argument principal du procureur est que le président ivoirien a dit qu’il n’enverrait plus de citoyen ivoirien devant la CPI, les services de la cour (d’appel) ont du prendre contact avec les autorités ivoiriennes le jeudi sur la question. Evidemment si les autorités ivoiriennes ne leur ont pas donné de garanties pour libérer demain Gbagbo et Blé s’ils étaient en Côte d’Ivoire, vous comprenez qu’il faut un peu plus d’arguments et de temps aux juges pour se prononcer » explique-t-il.
Blaise BONSIE