Sébastien Dano Djedjé a invité jeudi 20 juin 2024 Alassane Ouattara à se reconnecter aux réalités des populations ivoiriennes. » Le message du Chef de l’État était en déphasage avec les réalités des Ivoiriens.Le discours manquait de solennité. Nous demandons au Chef de l’État à se reconnecter aux réalités des populations ivoiriennes », a déclaré le Président Exécutif du PPA-CI au cours du 27ème numéro de la Tribune du PPA-CI au siège de la plate-forme EDS à Abidjan Anono.
La tribune du PPA-CI, faut-il le souligner, est un rendez-vous du parti de Laurent Gbagbo avec la presse chaque deux semaines pour donner sa position sur les questions sur les décisions et les actions du pouvoir et sur tout autre sujet d’intérêt. Pour ce 27ème numéro, le Professeur Dano Djedjé est intervenu sur trois sujet: l’article 185 nouveau du code pénal ivoirien, le dernier discours du Chef de l’État sur l’État de la Nation et les missions du PPA-CI baptisées « Opérations Cap 2025 ».
Mardi 18 juin 2024, Alassane Ouattara a parlé devant les députés et les sénateurs réunis en Congrès au Sofitel Hôtel Ivoire. Il a dressé un bilan positif de sa gouvernance en distribuant de bons points à ses ministres. D’où l’appel de Sébastien Dano Djedjé au champion du RHDP à se reconnecter aux réalités des populations ivoiriennes qui sont la cherté de la vie, l’augmentation du coût de l’électricité, les inondations et les déguerpissements.
Le dernier déguerpissement concernait les travailleurs de l’abattoir de Port-Bouët. Sébastien Dano Djedjé a condamné le caractère inhumain de ce déguerpissement qui a jeté plusieurs personnes à la rue. Il a révélé que des acteurs de cet abattoir sont des ressortissants des pays voisins. Certains ont dû rentrer précipitamment dans leurs pays d’origine.
Sur l’article 185 nouveau, Sébastien Dano Djédjé a réitéré la désapprobation de son parti qui le juge liberticide car restreignant les libertés et visant à museler l’opposition en général et le PPA-CI en particulier. Comme preuve, le conférencier a cité Abdoulaye Ben Meité deputé RHDP et avocat de l’État de Côte d’Ivoire. Il a avoué ceci: « Monsieur Laurent Gbagbo a été condamné par la Justice. Si aujourd’hui, le PPA-CI ou des individus lancent un appel au public à l’effet de contrarier l’autorité , en solidarité à M. Laurent Gbagbo, ils tombent sous le coup de l’article 185 nouveau du code pénal ivoirien ». L’alinéa 2 de l’article 185 nouveau dit en effet: » Toute incitation à troubler l’ordre public ou à défier l’autorité peut entraîner des sanctions sévères y compris l’emprisonnement ». Sébastien Dano Djédjé juge dangereuse une loi qui cible un individu ou un groupe d’individus. C’est pourquoi le PPA-CI se battra pour que cet article 185 nouveau ne soit pas appliqué.
Au demeurant , Sébastien Dano Djédjé a rappelé que Laurent Gbagbo et ses partisans ont déjà été victimes de toutes les attitudes anti-démocratiques. Donc, rien ne peut encore les effrayer. Aussi a-t-il réaffirmé la détermination de Laurent Gbagbo et du PPA-CI à poursuivre le combat pour que les Ivoiriens vivent dans un pays de liberté, un combat avec des moyens démocratiques.
« Nous sommes dans un pays que nous aimons tous et nous ne voulons pas qu’il retombe dans les travers que nous avons connus. Nous voulons un pays qui retrouve son lustre d’antan, qui retrouve ses valeurs. C’est pour ça que nous nous battons. C’est pour ça que le Président Laurent Gbagbo continue la lutte pour permettre aux Ivoiriens de vivre sainement et heureux. Pour mettre les clous là où il faut pour laisser à la jeune génération une Côte d’Ivoire solide,fraternelle, réconciliée. Donc je vous demande vous les journalistes, de relayer notre message.Nous sommes à l’orée des élections de 2025. Nous voulons qu’elles se fassent dans la paix et la fraternité. Pour y arriver, nous avons des efforts à faire. Ces efforts passent par la mise en place des structures capables d’organiser les élections dans la confiance. Ça concerne la commission électorale qui doit faire preuve de d’impartialité. Il faut une commission qui fait le travail de tous les Ivoiriens et non le travail d’un camp. Nous demandons que tout le processus électoral fasse l’objet d’une discussion pour prendre des décisions consensuelles », a-t-il conclu.
Dan Opéli