Les cours ont été suspendus depuis le 29 septembre 2025 au lycée moderne de Duékoué, en raison d’une grève de 72 h lancée par les enseignants, pour soutenir disent-ils, « leurs collègues abusivement mutés », alors que cet établissement croule toujours sous le poids de plusieurs maux.
Le personnel enseignant et d’éducation du Lycée moderne de Duekoué proteste contre les mutations de certains de leurs collègues enseignants qu’il juge « abusives et inopportunes ». Car » Considérées comme les conséquences directes des deux grèves menées, en octobre 2024 et en avril 2025, pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, notamment une prime d’incitation ».
Par ailleurs, ce mouvement vise aussi à dénoncer pacifiquement le non-paiement des heures supplémentaires effectuées durant l’année scolaire 2024-2025, le favoritisme dans le choix des acteurs des examens scolaires et le refus de l’administration, de tirer les supports pédagogiques.
Au passage, les grévistes dénoncent « L’incapacité du conseil consultatif dirigé par la Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration de les satisfaire sur la question de la prime ».
Cette grève de 72 heures intervient dans un contexte socio-politique national déjà survolté entre l’opposition et le parti au pouvoir, à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
Dans le Guémon, une localité où tout s’amplifie, les parents et les acteurs de la société civile craignent un effet domino de cette grève dans les établissements de Bangolo, Kouibly et Facobly, après ceux de la région du Cavally la semaine dernière.
Des signes inquiétants ont déjà été identifiés le lundi dernier, avec l’entrée en lice des élèves pour exprimer leur indignation, pour que des solutions soient rapidement trouvées afin de leur permettre de reprendre les cours dans un établissement public où le manque de table-bancs les contraint à s’agglutiner, en raison de 3 ou 4 par banc.
Le lundi 29 septembre 2025, en marge de la rencontre des populations avec la CEI, le Préfet de la région du Guémon, Préfet du Département de Duékoué a annoncé l’activation du Comité Local de Veille (CLV). Une structure locale en charge de la recherche de solutions afin de résoudre les différentes crises dans la région du Guémon. L’espoir reste encore possible pour stopper tous ces bruits qui pourraient perturber le bon déroulement des cours, dans la capitale du Guémon.
Nunva PIERROT