En direction de la Californie, le vol mené par la compagnie Southwest Airlines a dû retourner en urgence à l’aéroport international d’Orlando à la suite d’un problème de moteur après son décollage.
Une mauvaise nouvelle de plus pour Boeing. Ce mardi, l’Agence fédérale de l’aviation (FAA) des États-Unis a annoncé qu’un Boeing 737 Max 8, piloté sous la bannière de la compagnie américaine Southwest Airlines, avait été contraint d’atterrir en urgence après avoir rencontré des problèmes «liés au moteur». «L’avion a fait demi-tour et s’est posé sans encombre à Orlando», a affirmé la FAA.
L’avion, qui ne transportait pas de passagers mais seulement les deux pilotes, a décollé de l’aéroport d’Orlando, en Floride, vers 14h30, et devait initialement atterrir en Californie, dans la ville de Victorville, afin d’être parqué dans l’entrepôt principal du transporteur américain. Finalement, le vol Southwest Flight 8701 est retourné en urgence à l’aéroport international d’Orlando peu avant 15 heures, après que les pilotes «ont signalé un problème de performance avec l’un des moteurs peu après le décollage», a déclaré Southwest dans un communiqué. «L’équipage a suivi le protocole et a atterri en toute sécurité à l’aéroport», précise Dan Landson, un porte parole de la compagnie. La compagnie américaine Southwest Airlines, qui dispose d’une trentaine de Boeing 737 Max, a commencé dès samedi dernier à transporter les appareils, toujours sans passagers, vers l’entrepôt de Victorvile afin de libérer de l’espace dans les aéroports où ils avaient été initialement garés.
«L’avion a fait demi-tour et s’est posé sans encombre à Orlando», a affirmé la FAA. L’Agence fédérale de l’aviation a déclaré qu’elle enquêtait désormais sur l’incident du vol Southwest Airlines, mais que le problème ayant conduit les pilotes à atterrir en urgence n’était certainement pas lié au logiciel anti-décrochage mis en cause dans les deux crashs des 737 Max survenus au cours des cinq derniers mois. L’atterrissage d’urgence intervient en effet alors que les organismes de réglementation fédéraux continuent d’enquêter sur les deux accidents mortels impliquant le modèle d’avion. Les autorités aéronautiques du monde entier ont immobilisé des Boeing 737 Max à la suite des accidents survenus en Éthiopie et au large des côtes indonésiennes.
Une version corrigée du 737 Max à l’essai
À la suite de ces deux tragédies, Boeing a procédé à plusieurs essais en vol afin de tester une version corrigée de son système anti-décrochage, mis en cause dans ces deux accidents, selon deux sources proches du dossier. Ces essais se sont déroulés lundi dernier après des tests sur simulateurs de vol effectués samedi à Renton, près de Seattle, par des pilotes d’American Airlines et de Southwest, ont précisé à l’AFP mardi ces sources, sous couvert d’anonymat. Ce mercredi, des responsables de la FAA devront témoigner devant le Congrès américain sur la manière dont l’agence a certifié et autorisé le 737 MAX à voler.