Partira? Partira pas? Augustin Sidy Diallo a fini par officialiser son départ de la tête de la Fédération ivoirienne de football. Il l’a signifié à ses mandants samedi à Bassam. Un départ en douceur rendu élégant par le « bras politique » de notre football. Appelons les choses « sales » par leurs noms propres. Un peu comme Jacques Anouma à qui il avait succédé en 2011. Seul le contexte diffère.
Sidy Diallo quitte donc la tête de l’instance fédérale. Mais qu’a t-il apporté au football ivoirien de façon concrète ? Question fondamentale.
On n’a pas besoin d’aimer le natif de Djekanou. Il faut juste apprécier, sans passion ni émotion ce qu’il laisse pour la postérité de notre sport roi. Personnellement je n’irais pas en vacances avec lui. Mais objectivité oblige, il a laissé des traces. Comme un de nos célèbres hommes politiques aime à le dire: » Quand un homme marche, il laisse des traces ». Et il en a laissées. Indélébiles. Palpables. Avec une Coupe d’Afrique senior en 2015 et une Can cadette en 2013. Des trophées, ça reste. La qualification pour la Coupe du monde féminin et celle, récente, pour les JO 2020 sont la cerise sur le gâteau.
Seulement voilà. L’homme a une communication exécrable qui le conduit à des conflits permanents avec les principaux acteurs du football ivoirien. La longue et sévère crise de deux ans qui l’a opposé aux clubs réunis au sein du GX en est la parfaite illustration. Sans compter ses embrouilles avec des sponsors, les groupements d’intérêt, les arbitres, les anciens footballeurs etc..
Même Sory Diabaté, son premier lieutenant n’a échappé à ses humeurs pourries.
Ce n’est pas tout. S’il a réussi, malgré tout, à offrir deux trophées significatifs à la Côte d’Ivoire, le niveau du football local ne s’en est pas embelli pour autant. Au lieu de quatre clubs qui allaient défendre les couleurs orange-blanc-vert, il y a peu, au niveau africain, le football ivoirien n’a plus droit qu’à deux places. En raison du faible niveau de notre football. Hélas!
Aussi, la gestion financière version Sidy reste-t-elle l’une des plus décriée des présidents qui ont « logé » à la maison des verres de Teichville. Des chiffres? Je me garde d’en révéler. Comme disait feu Mr le maire, « l’argent n’aime pas bruit ».
Il faut le dire. Sidy ne laisse pas un héritage doré au football, mais son bilan est, somme toute, flatteur.
Comparé à son prédécesseur, il laisse un poignet de vivres dans le panier du football ivoirien. Ce dernier, lui, avait privilégié le marketing sportif aux résultats sur le terrain.
Chacun assume donc ses choix.
Le football devrait logiquement se remettre sur de nouveaux rails avec ces changements qui pointent à l’horizon.
Tibet Kipré