» Trop c’est trop, l’armée a dépassé les limites «
Le département de Bangolo a été secoué en début de semaine par plusieurs remous. Tout a commencé dans nuit du lundi 12 mars lorsqu’ un poste de contrôle des forces armées de côte d’Ivoire (FACI) et de la gendarmerie situé dans la localité de Beoue zibiao (17km de Bangolo dans le canton zibiao) ont été attaqué au environ de 20h par des individus non identifiés venus à moto. Lors des échanges un conducteurs de taxi moto présent au poste a et touché par balles. Quelques instants après l’attaque un jeune du nom de Bah Gnahe Franck originaire de Dieouzon a été tué par mégarde par un agent des forces de l’ordre qui l’avait pris pour un braqueur. Chose qui a suscité la colère des habitants qui ont envahit le chef-lieu de département pour manifester leur colère au lendemain (mardi). Les hommes en tenue ont réussit a disperser la foule par les tirs de gaz lacrymogène et de balles réelles.
Mais après l’accalmie, contre toute attente, un détachement de 04 véhicules composé a fait une descente musclée dans le village de Beoue zibiao, lieu de l’attaque. Les hommes en armes à leur arrivée après avoir tiré en l’aire ont fait irruption dans le camp de masques où plusieurs dépositaires et garants de la traditions ont été molesté. L’on dénombre plusieurs blessés par balles. Ce fut la panique totale. Plusieurs habitants ont passé la nuit en brousse ce jour là. Une nuit cauchemardesque que personne n’est prêt d’oublier.
Vendredi 16 mars, les deux députés du département, l’honorable Simon Doho et Tailly Thierry accompagnés de plusieurs cadres ont rendu visite aux populations des villages de Beoue zibiao et dieouzon. A peine l’étape de Beoue zibiao a commencé que se pointe une importante délégation de l’armée conduite par le colonel Losseni Fofana commandant du bataillon de soutient du grand ouest (BSO). Une présence qui a réveillé la colère d’une population déjà irritée. Scène de colère des jeunes, des chefs et des dépositaires se fait voir dans les rues.
Les populations toujours sous le choc des derniers événements n’ont pas apprécié la présence des hommes en uniforme qui se sont invité a cette rencontre familiale. Au nom des garants de la tradition, le chef de canton Patrice Goué (chef du canton zibiao) s’est dit choqué par la réaction des hommes en arme. » le chef de l’État qui est musulman a donné après la crise un fonds pour réhabiliter les enclos de nos US et costumes. Nous ne pouvons pas comprendre que les forces de l’ordre pour des raisons qui comprenons pas profanent nos lieux sacrés », a t- il déclaré. Pour le chef Goué patrice, si le président Alassane Ouattara respect les US et costumes, il or de question qu’un autre individu la profane, militaire fut il. Dans le but d’éviter tout débordement, le chef Goué patrice a demandé poliment au colonel Losseni Fofana avec ses hommes de quittée les lieux pour que la rencontre se poursuivre entre les fils wê. « Nous sommes toujours en train d’essuyer les larmes de nos parents et soigner nos blessés, cela ne saurait se faire devant ceux qui ont profané nos lieux sacrés » a conclut le chef de canton.
Le sous préfet de Beoue zibiao Gouety bi léger, qui présidait la rencontre, a au nom du gouvernement ivoirien regretté l’action des forces de l’ordre. Le représentant de l’État qui a condamné l’action des hommes en tenue a dit comprendre la réaction création du chef Goué patrice et de toute sa population. Il a promis une importante rencontre dans les jours a venir. Selon une source proche du colonel Losseni Fofana qui a requit l’anonymat, les éléments qui ont commis ces actes ignobles des ce lieu sacré n’aurait pas reçu des ordres fermes de la hiérarchie.
Après l’étape de Dieouzon, l’honorable Simon Doho qui conduisait la délégation des élus et cadres, a fait une importante adresse. Le député a dit être venu écouter ses parents pour mieux comprendre les faits en vue de porter leur voix près du gouvernement ivoirien. Il a condamné de vive voix les attaques répétées dont sont l’objet les forces de l’ordre dans cette région. Il a ensuite appelé au calme et l’apaisement avant de les inviter au respect des institutions de la république. Intervenant sur la descente punitive des hommes en armes du mardi 12 mars à Beoue zibiao dans un camp de masque, l’honorable Simon Doho s’est voulut très claire: « Trop c’est trop, l’armée a dépassé les limites » a t- il martelé. Selon l’ex directeur général adjoint de la SOTRA, l’armée doit avoir un comportement exemplaire. » le pays wê est engagé dans la reconstruction de la côte d’Ivoire. Mais le pays wê tient à ce que les fondements de sa culture soit respectés pars les forces armées de ce pays », a t- déclaré à l’endroit du gouvernement. Selon Simon Doho, le peuple wê a fait de grand progrès sur le chemin de la paix. Il ne faudrait pas que des éléments incontrôlés des de l’ordre freinent cet élan. Le député du grand zibiao a demandé levée de tous les barrages illégaux dans le département de Bangolo. Car ils créent des tensions entre la jeunesse et les forces de l’ordre. En outre, il a demandé à la gendarmerie de jouer son rôle de proximité, d’écoute et de rétablissement de la confiance avec la population. Pour clore son propos, le parlementaire a appelé sa population au calme en attendant l’aboutissement de l’enquête. Les populations venues en grand nombre sont rentrées réconforter. Cette tournée s’est achevée par la visite à la famille du défunt. Au total l’action des forces de l’ordre dans le camp de masque a fait 34 blessés dont l’un toujours en soins intensif à l’hôpital général de Duekoué.
Marcel D