Dans un article scientifique publié dans les revues Cahiers d’études linguistiques (CEL) n°13 de l’université d’Abomey Calavi au Bénin en juin 2017, et la revue de littérature et d’esthétique négro-africaines vol 3 n°18 de janvier 2018, docteur Alain Diassé, enseignant chercheur, maître assistant à l’UFR Information Communication Arts à l’université FHB d’Abidjan-Cocody, crée le concept ‘‘Géo-communication’’ : L’usage des médias par les puissances occidentales pour destabiliser les pays du tiers monde avec pour exemple les cas ivoiriens, libyen et syrien.
D’emblée, Dr Diassé définit la Géo-Communication comme la géographie de la communication, l’expression d’une asymétrie discursive, une communication émise par les pays occidentaux en direction des pays du tiers-monde, avec la volonté d’y imposer un dirigeant, voir les institutions voler en éclats et s’installer un désordre institutionnel permanent dont l’objectif est de piller toutes les ressources économiques des pays pris pour cible.
Cette communication déstabilisatrice et destructrice qui n’a que la guerre pour l’objectif final, est contenue, selon l’enseignant-chercheur, dans une récurrence stratégique et discursive à travers les discours des médias occidentaux en relation avec les crises libyenne, ivoirienne et syrienne. Le modus opérandi de ces pays occidentaux essentiellement la France, les Etats-Unis et l’Angleterre se manifeste, à en croire Dr Diassé, par le financement des mouvements dont l’objectif est de déstabiliser les régimes en place afin de les soumettre aux intérêts occidentaux. Cette tactique, dit-il, se répète quel que soit le pays. « Il s’agit d’aider financièrement une opposition factice et de diffuser massivement des contrevérités médiatiques à propos de la répression menée par le pouvoir politique. », précise-t-il.
En substance, la Géo-Communication, conclut le chercheur, permet de constater que le comportement contradictoire des pays occidentaux dans leur conception de la démocratie varie selon leurs intérêts. Des doubles standards occidentaux, indique-t-il, citant Jerry Rawlings pour dénoncer le respect des valeurs des pays occidentaux chez eux et leur application différente chez les faibles, en vue d’affaiblir de plus en plus ces pays sous-développés.
CYRILLE NAHIN