Quelques heures après l’annonce du ministre de la sécurité, Sidiki Diakité, de la réduction du phénomène des gangs à la machette connus sous l’appellation ‘‘microbes’’, ces derniers se sont signalés, mardi 5 juin 2018, dans le sous quartier Abidjan, Adjamé 220 logements.
Moins de 24 heures. C’est le temps qu’il a fallu aux gangs à la machette connus dans le contexte ivoirien sous le nom ‘‘microbes’’ pour faire mentir le ministre de la sécurité. Ces malfrats ont jeté leurs dévolus sur une mosquée vers 3 heures. Armes blanches (machettes, couteaux) et autres objets contondants étaient visibles dans les mains. Une scène de guérilla urbaine digne d’un scénario moyenâgeux capturée par des riverains apeurés du haut de leurs immeubles.
« Le sujet des enfants en conflit avec la loi ou ‘‘microbes’’ doit être considéré comme circonscrit », a soutenu le ministre ivoirien en charge de l’intérieur et de la sécurité Sidiki Diakité qui s’exprimait face aux députés la veille, lundi 4 juin 2018.
Né au lendemain de la crise postélectorale de 2011, le phénomène ‘‘microbes’’ ou enfants soldats utilisés par la rébellion proche de l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, continue d’endeuiller des familles. Selon une source policière, les parrains de ces adolescents tueurs sont tapis au sein du régime Ouattara. Ce qui expliquerait toute les nombreuses actions passives de l’Etat jusque-là insatisfaisantes pour neutraliser ce phénomène.
Cyrille NAHIN