Deux jours après son « Sabari Day », l’ancien ministre Joël N’Guessan a été mis en liberté provisoire dans l’affaire l’opposant à la justice pour « discrédit sur l’institution judiciaire ». Il a regagné son domicile, a indiqué son avocat, Me Ange Rodrigue Dadjé. L’ancien porte-parole du RDR avait été entendu à la suite de propos jugés offensants envers la magistrature. Pour les observateurs de la scène politique ivoirienne, cette libération appelle des commentaires çà et là pas parce qu’il serait contre la libération de ce citoyen ivoirien mais ce sont les deux poids deux mesures que les Ivoiriens y perçoivent.
Ils ne peuvent pas comprendre qu’alors que d’autres Ivoiriens croupissent dans les mêmes prisons sans procès ni velléité de libération provisoire et que l’on se penche rapidement sur le seul cas de Joël N’guessan. Dosso Charles Rodel, Gala Kolebly,et bien d’autres personnes proches des partis de l’opposition sont des exemples aussi tangibles. Aucune attention ne leur est accordée.Et pourtant les tenants du pouvoir se précipitent devant les portes de la justice pour la libération de l’un des leurs.
L’on répondra qu’il a eu l’audace de présenter des excuses publiques à l’institution judiciaire.Oui,mais si c’est cela,il faut le dire clairement aux autres dont les enfants sont également en train de souffrir de l’absence de leurs géniteurs respectifs de la maison.Pour certains analystes,c’est la honte qui a guidé les pas des barons du RHDP dans cette affaire.Voir un des leurs en prison serait,selon eux une mauvaise perception dans l’opinion nationale.
A cette veille de la présidentielle où le parti d’Alassane Ouattara sollicite les voix des citoyens,maintenir Joël N’guessan en prison serait se faire une mauvaise image auprès de ses amis et parents du pays.Ce qui compromettrait leur chance à ces élections.Mais quelques soient les raisons,il aurait fallu regarder aussi du côté des autres détenus proches des partis politiques de l’opposition.
Gobson Zago