C’est peu de dire que l’Afrique va à vau l’eau. Guerres, régimes dictatoriaux, élections truquées, immigration en masse de ses filles et fils et sous-développement sont le train-train quotidien des populations sur le continent. En plus de paître dans les miasmes morbides du sous-développement, l’Afrique est entrain de perdre ses valeurs culturelles, plongée qu’elle est dans le mimétisme occidental.
« L’Afrique incendiée », oeuvre poétique, disponible dans les rayons, de Bakary Labass Touré, journaliste, fait le constat très amer de cette Afrique en perdition. Il ne fait pas que constater sa déchéance. Bakary Labass Touré denonce également les responsables de cette descente aux enfers du continent africain.
Pour lui, les responsables de cette situation ne sont autres que les gouvernants (hommes politiques), les intellectuels et les guides religieux qui, selon lui, sont les piliers de toute société. Malheureusement, comme il le montre dans son œuvre, tous ont dévié car corrompus jusqu’à la moelle. Ces derniers tels des pyromanes se sont mis ensemble, comme s’ils s’étaient passé le mot, pour mettre le feu au continent- mère, entraînant ainsi, désespoir et ruines.
Dans les passages qui leur sont consacrés, on sent toute la colère du poète. Bakary Labass Touré se lâche presque. On le sens déchaîné contre eux et leurs actions. Les titres sont évocateurs: Les Vermines, Les En-haut des En-haut etc…
Les vers, quand à eux, sont incisifs et presque sentencieux. »Les hommes de Dieu ont tiré sur Dieu, Ils ont assassiné la Foi » ou » On les savait méchant, Très méchants, Trop méchants même. Mais on ne les savait pas criminels ».
Plusieurs textes sont, par ailleurs consacrés au fléau des temps moderne qu’est l’extrémisme violent qui consume le monde.
Doumbia Balla Moïse