Les forces de défense et de sécurité ont renforcé la sécurité aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) en raison de la protection d’Etienne Sagno, présumé assassin du jeune Traoré Aboubacar dit Bouba, âgé de 4 ans, étranglé, égorgé puis enterré nuitamment.
Des consignes fermes sont données pour éviter à Etienne Sagno, présumé assassin du jeune Bouba, un lynchage. Le dispositif impressionnant de sécurité se manifeste par la présence des forces de l’ordre autour du grand pénitencier d’Abidjan. A l’intérieur, les gardes pénitentiaires sont sur leur garde.
Etienne Sagno, de nationalité guinéenne, séjourne loin des autres prisonniers, au greffe de la Maca, dans la journée. La nuit, il est transféré, sous escorte, vers une cellule esseulée. Sa tête est mise à prix, pour avoir franchi la ligne rouge, par des prisonniers qui se passent discrètement sa photo.
Dans la nuit du samedi 24 février 2018, Etienne Sagno, bijoutier, avait enlevé le jeune Bouba, fils de ses voisins à Williamsville. Il le conduit derrière le Chu d’Angré (Cocody), l’étrangle, l’égorge, le vide de son sang conformément aux recommandations, dit-il, de son marabout, avant de l’enterrer. Interpellé par le commissariat du 11ème arrondissement, il avoue les faits à la Police criminelle.
Cyrille NAHIN