Outre l’affaire du financement de sa campagne victorieuse de 2007 par le régime Kadhafi, d’autres plaintes attendent l’ex-locataire de l’Elysée pour ses crimes commis en Lybie, en Côte d’Ivoire ainsi que leurs impacts en Afrique subsaharienne.
« Destabilisation de la Lybie, de la Côte d’Ivoire, pillage, complicité de destabilisation, tentative de destabilisation du Gabon et de la Guinée équatoriale. », tels sont les crimes pour lesquels une coalition de 1873 ONG africaines avaient porté plainte contre l’ancien dirigeant français en 2016. Autant de crimes qui méritent un procès à la Cour pénale internationale (CPI) afin de démonter pour une fois que cette juridiction internationale n’est pas uniquement reservée aux chefs d’Etats africains. Sarkozy, qui s’est servi de la communauté dite internationale pour bombarder un palais et une résidence présidentielle en raison d’un contentieux électoral, y a toute sa place.
Quant au dossier lybien, les derniers rebondissements témoignent de l’intérêt de Sarkozy de faire taire Kadhafi car le démocrate français s’embourgeoisait avec les valises d’argent du dictateur lybien. Pis des morts en cascade de plusieurs témoins mérite d’être élucidées. Choukri Ghanem, ex-ministre du pétrole sous Kadhafi, a été retrouvé mort dans le Danube en Autriche. La Police a classé ce dossier déclarant une mort par noyade. De même, Béchir Saleh, l’argentier de Kadhafi a échappé à une tentative d’assassinat en Afrique du Sud en février 2018. Son véhicule a été mitraillé par des individus. Des témoins que Seif-Al-Islam Kadhafi, qui a juré de venger la mort de son père, pourrait amener à témoigner. Le feuilleton des procès contre Sarkozy semble n’être qu’à son premier épisode.
Cyrille NAHIN