Une délégation du Forum des sages d’Afrique séjourne depuis quelques jours à Abidjan. Composée des anciens présidents du Bénin, Thomas Yayi Boni du Bénin, Goodluck Jonathan, de la République Fédérale du Nigéria et de Ibn Chambas, cette délégation a été reçue par le Vice-président ivoirien, Tiémoko Meyliet .Selon les informations, cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre du renforcement de la paix et de la cohésion en Afrique de l’Ouest. Ainsi, avec le vice-président de Côte d’Ivoire, la délégation du Forum des Sages de l’Afrique de l’Ouest a échangé sur les défis de la région ouest-africaine, particulièrement en période électorale. « Nous avons eu un échange approfondi sur les défis de notre sous-région : la stabilité, la démocratie et la cohésion sociale, notamment en période électorale.
La paix n’est jamais acquise. Elle se cultive, s’écoute, se construit. Je crois profondément que l’Afrique de l’Ouest a les ressources humaines et morales pour tracer sa voie, dans la sérénité et le dialogue », a fait savoir le vice-président ivoirien sur ses canaux officiels. Même si cette rencontre est appréciée à sa juste valeur en ce qu’elle s’intéresse à la paix dans la sous-région, la composition de la délégation fait rappeler un vieux souvenir. Celui de la période liée à la crise postélectorale de 2010-2011. Chacun des trois a, au nom, de la CEDEAO joué un rôle crucial aux côtés de la communauté dite internationale qui œuvrait à cette époque pour la prise du pouvoir par les adversaires de Laurent Gbagbo.
Mohamed Ibn Chambas était la première personnalité qui a suivi les événements tragiques qui ont secoué la Côte d’Ivoire pour le compte de la CEDEAO. Quand à Yayi Boni, en tant que président de la République du Bénin, a pris part à plusieurs forum sur la guerre postélectorale en 2011.L’on se souvient qu’il a fait partie de la délégation dépêchée par l’Union Africaine en Côte d’Ivoire en 2011 pour convaincre Laurent Gbagbo d’abandonner le pouvoir pour ses adversaires. Sa délégation était composée, de lui-même Yayi Boni, Pedro Pires et Ernest Baï Koroma, président de la Sierra Léone. Pour ce qui concerne, Goodluck Jonathan, chef de l’Etat du Nigeria, et président en exercice de la CEDEAO en 2010,il était au four et au moulin dans la bataille que les occidentaux et leurs suppôts africains ont livré à Laurent Gbagbo en 2011.
Le plus grand sommet extraordinaire des présidents de la CEDEAO a été organisé sous ses auspices au Nigeria le vendredi 24 décembre 2010. Il s’agissait de prendre des sanctions contre le régime de Laurent Gbagbo. Dans les troupes de la CEDEAO dépêchée à Abidjan, le plus grand contingent était du Nigeria déjà sous sa présidence. Au regard de ce qui précède l’on est en droit de se poser la question de savoir ce que 3 personnalités peuvent apporter comme solution à l’actuelle crise. Une crise où le nom de Laurent Gbagbo occupe la première place à travers une grosse injustice liée à lui faite par le régime d’Abidjan. En tout cas ils sont nombreux les Ivoiriens et autres observateurs de la scène politique ivoirienne qui doutent des résultats de leur passage à Abidjan.
Gobson Zago