Face à la montée en puissance de l’opposition, le RHDP, parti au pouvoir et dont le candidat à la présidentielle n’est jusque-là pas connu du grand public multiplie les actes d’intimidation de ses adversaires. La preuve ce sont les menaces d’arrestation qui pèsent sur les jeunes militants du PDCI. Dans un communiqué diffusé par la direction du parti sexagénaire et repris par certains médias de la place, de fortes menaces de répression de certains jeunes militants actifs. A en croire ladite direction, « un plan d’arrestation de plusieurs figures du parti parmi lesquels des députés en fonction et des responsables de structures spécialisées serait en cours d’exécution ».
Alors que le président national de la JPDCI rural est déjà dans les goulags du régime, ce sont plusieurs autres jeunes que le PDCI qui vont à n’en point douter faire l’objet d’arrestations. Il s’agit de DJABIA KOUAKOU JEAN-PAUL, Secrétaire Général de la JPDCI UNIVERSITAIRE. Ainsi, à 3 mois des élections, la machine de la répression semble être lancée. Depuis le 5 mai 2025, 𝐈𝐧𝐧𝐨𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐘𝐚𝐨, Président National de la 𝐉𝐃𝐂𝐈 𝐑𝐮𝐫𝐚𝐥𝐞, a été placé sous 𝐦𝐚𝐧𝐝𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐝𝐞́𝐩𝐨̂𝐭 et transféré au 𝐏𝐏𝐀 (𝐄𝐱-𝐌𝐀𝐂𝐀). Avant lui et ses amis du PDCI, certains cadres du PPA-CI font déjà face à la justice ivoirienne. Il s’agit de Damana Adia Pickass, Koua Justin, Dosso Charles Rodel, Gala Kolebly, Serges Koffi et bien d’autres personnes.
Et pourtant, le seul du RHDP qui a eu un bref passage à la prison de Yopougon a rapidement bénéficié d’une mesure de liberté provisoire. Selon les observateurs, rien d’autre ne fait courir le régime RHDP si ce n’est la peur face à la montée en puissance de l’opposition Ivoirienne. Menée par Laurent Gbagbo, ancien président de la République et premier combattant de la politique du parti unique et Tidjane Thiam, président du PDCI, cette opposition est en train de faire mordre la poussière aux tenants actuels du pouvoir. Sa voix porte désormais dans l’opinion nationale et internationale. D’où la traque contre tous ceux qui sont perçus comme étant des troubadours capables de haranguer les foules et faire changer beaucoup de choses en termes de mobilisation des populations.
Laisser ces troubadours le temps de travailler sereinement sur le terrain, pour le RHDP, c’est se planter le couteau à la gorge. Il faut donc agir. Et la meilleure façon de le faire pour le parti au pouvoir, c’est se donner les moyens pour intimider ces hommes et femmes avec ces histoires de poursuites sur la base souvent de fausses accusations. Diffamation, discrédit, atteinte à l’honorabilité, incitation au trouble à l’ordre public, diffusion de fausses informations, injure publique et atteinte à la sûreté de l’État sont les expressions de délits bien choisies et bien manipulées pour soumettre les adversaires aux affres de la « guillotine ». Mais cela, selon les observateurs de la scène politique, n’étonne personne. Cet agissement est le propre de personnes aux abois face à un adversaire coriace. C’est le cas du RHDP qui utilise aujourd’hui la prison comme un instrument d’intimidation pour faire taire tout le monde.
Gobson Zago



















