Selon les informations de Jeune Afrique, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) tiendra son congrès ordinaire les 17 et 18 mai, au palais de la culture de Treichville, à Abidjan. Un événement extrêmement attendu, à sept mois de l’élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre.
« Alassane Ouattara est le candidat du RHDP qui sera bientôt investi », avait affirmé le porte-parole de la formation politique, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors d’une récente conférence de presse, évoquant le mois de mai sans jamais préciser de date exacte. Alors que le président Alassane Ouattara entretient le suspense sur sa candidature à un quatrième mandat, « ce congrès va le désigner comme candidat » assure le président du directoire du parti, Gilbert Koné Kafana.
Toujours selon nos informations, le chef de l’État, au pouvoir depuis 2011, pourrait réserver sa décision au-delà du congrès. Une annonce fin juin serait en effet l’une des options. Par ailleurs, sans surprise, son mandat à la tête du parti devrait être renouvelé.
Alassane Ouattara, le « candidat naturel »
« À ce jour, je n’ai pas encore pris de décision, mais je peux vous rassurer, je suis en pleine santé et désireux de continuer à servir mon pays », avait déclaré, en janvier, Alassane Ouattara lors de son discours de vœux du Nouvel An au corps diplomatique.
Au RHDP, parti qui milite très activement depuis de nombreux mois pour sa candidature, personne n’entrevoit d’alternative à ce « candidat naturel », dont chacun ne cesse de défendre le bilan. Si quelques noms circulent en cas de retrait du chef de l’État, comme celui du vice-président, Tiémoko Meyliet Koné, aucun ne semble s’imposer.
En 2020, le président ivoirien avait annoncé son intention de ne pas se représenter afin de « laisser la place à une jeune génération » et de se consacrer à sa famille et à sa fondation. Il avait adoubé dans la foulée son Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, l’héritier politique qu’il préparait depuis longtemps à sa succession. Mais le décès de ce dernier quelques mois plus tard, le 8 juillet, emporté par un infarctus à Abidjan, avait modifié tous les plans. Alassane Ouattara avait alors plaidé le « cas de force majeure ».