Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est montré très radical sur certains sujets évoqués par les travailleurs à l’occasion de la célébration de la fête du travail ce mardi 1er mai 2018 au palais présidentiel.
« Il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Ceux qui sont en prison ont attaqué des commissariats, des gendarmeries…Ils sont en train d’être jugés. Je rejette cette question. J’ai dit au ministre de la Justice d’accélérer les procédures et au moment venu, je prendrai une loi de grâce et d’amnistie. », a tranché Alassane Ouattara. Une reponse qui n’a pas rencontré l’adhésion des travailleurs à en juger par leurs murmures. « Orrrrr », ont-ils laissé entendre.
La Centrale Dignité qui sollicite par la voix de son secrétaire général, Elie Boga Dago, le paiement des arriérés de salaire de 1988 s’est heurtée à l’intransigeance de Ouattara. « Arrêtez de rêver. Je ne suis pas responsable de ce qui est arrivé en 1988. J’ai été Premier ministre en 1990 et j’ai assaini l’économie de ce pays. Si ceux qui m’ont succédés n’ont pas bien géré… », a repondu sechement Ouattara l’Houphouetiste. Même désillusion pour le paiement du SMAG au niveau du SMIG sollicité par les travailleurs. Selon le chef de l’Etat, ‘‘ce n’est pas possible maintenant’’ en raison du manque de productivité de l’économie ivoirienne comparativement à celles des pays asiatiques.
En ce qui relève des exilés, le chef de l’Etat estime que 96% sont de retour du Libéria et du Ghana. Il demande aux autres de ‘‘rentrer sauf s’ils ont décidé de rester dans ces pays pour des raisons personnelles’’.
Cyrille NAHIN