Dans son adresse à la nation le 06 aout dernier, à la veille de la célébration des 58 ans d’indépendance de la Cote d’Ivoire, Alassane Ouattara a prit d’importantes décisions qui sonnent comme un aveu d’impuissance face aux énormes pressions internes et externes.
Le Chef de l’Etat a annoncé ‘’ la signature d’une ordonnance portant loi d’amnistie de 800 prisonniers poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post électorale de 2010 ou des infractions contre la sureté de l’Etat commises après le 21 mai 2011 …’’ a affirmé le Chef de l’Etat . Il a également prit l’engagement de procéder à la réforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI), conformément à l’Arrêt de la Cour Africaine des droits de l’homme et des Peuples. ‘’ Cependant, comme le recommande notamment la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, j’ai instruit le Gouvernement à l’effet de réexaminer la composition de la Commission Electorale Indépendante ‘’ a affirmé le Chef de l’Etat. En tout cas, voici les deux importantes décisions du Chef de l’Etat qui faisait parti des revendications de l’opposition ivoirienne.
Mais pourquoi Alassane Ouattara qui est resté longtemps aphone aux revendications de ses opposants politiques lâche t-il du lest subitement ? En tout cas pour les observations bien avertis de la vie politique ivoirienne la réponse à cette question pourrait bien se trouver dans le récent rapport de l’Union européenne qui dit –on aurait entièrement ‘’ assommé ‘’ celui que ses partisans appellent ‘’ brave –tché ‘’ . Ce rapport pointe les dérives dans la gestion du pouvoir, la restriction des libertés, une économie en trompe –l’œil, le manque de dialogue politique ‘’ et prévient d’une probable réduction de l’aide financière que cette institution financière accorde à la Cote d’Ivoire. Alassane Ouattara perd donc un soutien important au niveau international. Mais il faut également ajouter que la grave crise entre son parti le RDR et son ancien allié le PDCI a pesé également dans la balance.
Alassane Ouattara a perdu aussi en interne un soutien de taille de son ainé Henri Konan Bédié qui est en passe de rejoindre le Front populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Ouattara est en difficulté, de plus en plus isolé, et affaibli, il n’avait plus d’autres choix que céder fasse à l’énorme pression des occidentaux, et de la montée en puissance de l’opposition qui se mobilise davantage.
Albert Zatté