Ouest: en tournée dans le Guémon et le Cavally un membre du COJEP formel: « Charles Blé Goudé revient bientôt» au sujet de l’attaque du camp de Nahibly : « que l’état reconnaisse ces barbaries d’un autre âge et condamne les coupable »
Des membres du bureau politique du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (cojep) étaient en tournée dans le grand ouest les deux semaines dernières. L’Objectif de cette équipe conduite Achille Dodé, membre du bureau politique dudit parti qui a parcouru les deux régions du Guémon et du Cavally est de remobiliser les militants, les informer sur les nouvelles reformes du cojep et leur donner les nouvelles fraiches du président Charles Blé Goudé. Né comme un mouvement de pression dans la ferveur de la crise militaro-politique, le cojep est devenu un parti politique depuis 2015.
Une nouvelle que l’envoyé de l’ex- leader de la galaxie patriotique a tenu à partager avec les militants. « Je suis allé dans ces régions pour deux raisons principales: d’abord pour restructurer les bases locales de mon parti, le Cojep. Ensuite, j’étais porteur d’un message à leur endroit du leader Charles Blé Goudé. Il m’a demandé de traduire toute sa compassion au peuple wê. J’y ai trouvé des hommes et femmes, convaincus de son combat et qui l’attendent patiemment pour réconcilier les ivoiriens dans toutes leurs diversités. Il m’a dit de les informer qu’il revient bientôt », à confier Achille Dodé venu de l’Haye il y a peu de jours.
Concernant la santé de son parti dans ces deux régions visitées, l’homme s’est voulut très positif. Son objectif est de faire de sa région natale le bastion du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (cojep). En prélude au congrès de ce parti qui aura lieu du 17 et 18 Août 2019 prochain à Yopougon, Achille Dodé veut battre le rappel des troupes. « Nous avons trouvé des militants et sympathisants du Cojep, du fait de la crise de 2011 qui sont un peu dispersés mais qui ont compris que l’union, le pardon sont des clefs qui peuvent ouvrir toutes les portes.
Aujourd’hui de mouvement de pression, le Cojep est devenu un véritable parti politique. Ils avaient peur de faire la politique après ce que vous savez (ndlr : la crise poste électorale). Mais depuis quelques temps les adhésions se multiplient dans ces deux régions. Nous sommes en pleine implantation du parti. En un mot, le Cojep se porte tès bien », a t- il déclaré.
Faisant le tour de l’actualité, Achille Dodé n’a pas manqué de revenir sur l’attaque du camp des refugiés de Nahibly du 20 juillet 2012 et dont le 7e anniversaire s’est déroulé dans le silence total le samedi dernier. Un silence qu’il juge coupable. « Je ne comprends pas, pourquoi les autorités ivoiriennes s’investissent dans la célébration l’anniversaire de la mort des 7 victimes d’Abobo et ignore les centaines de morts du camp de Nahibly, des refugiés sans défense qui ont été massacré sous l’œil des casques bleu de l’onuci (l’opération des nations unis en côte d’ivoire) », s’est il indigné.
Poursuivant dans son propos l’émissaire de Charles Blé Goudé a demandé au gouvernement de reconnaissance de ces crimes et la manifestation de la justice. Il a souhaité que les victimes Wê de cette crise ne soient pas mises en marge. « Des individus ont fait ce qu’ils voulaient ce jour là sans que cela n’émeuve le régime en place. Pas de justice. Il faut que l’état reconnaisse ces barbaries d’un autre âge et condamne les coupable », a-t-il indiqué. Il a condamné le silence des élus et cadres du Guémon et du Cavally. Car, si ce jour est passé sous silence chaque année, cela est dû selon lui au désintérêt des élus et cadres de ces régions.
Pour rappel, le camp des refugiés de Nahibly a été la cible des forces républicaines (frci) et des supplétifs dozos (chasseurs traditionnels proches du régime ivoirien) faisant des dizaines de morts pour lesquels la justice tarde à venir.
Emmanuel Goun correspondant régional