Les services de police du District Autonome dâAbidjan viennent de mettre le grappin sur le cerveau dâun rĂ©seau de malfaiteurs qui profitait de la grande opĂ©ration de lutte contre le dĂ©sordre urbain menĂ©e sur le terrain pour escroquer les commerçants. Monsieur MYB, le cerveau du rĂ©seau, prĂ©tendu membre de la section Port-BouĂ«t de la fĂ©dĂ©ration nationale des commerçants de CĂŽte d'Ivoire a rĂ©ussi Ă mettre un stratagĂšme sur pied. Ce dernier se faisait passer, auprĂšs des commerçants, pour un collaborateur du colonel Aka, commandant de la brigade de lutte contre le dĂ©sordre urbain, prĂ©tendant pouvoir leur offrir une protection contre les sanctions liĂ©es Ă l'interdiction du commerce ambulant dans les grandes artĂšres d'Abidjan. En Ă©change dâun document censĂ© les autoriser Ă poursuivre leurs activitĂ©s malgrĂ© lâinterdiction en vigueur, il exigeait la somme de 7 500 francs CFA pour les commerçants ivoiriens et la somme de 26 000 francs CFA pour les non-ivoiriens. InformĂ© de cette arnaque qui entachait la rĂ©putation de sa brigade, le commandant Aka a dĂ©cidĂ© de tendre un piĂšge Ă MYB. Faisant preuve d'ingĂ©niositĂ©, il s'est fait passer pour un commerçant influent, prĂ©tendant avoir sous son autoritĂ© prĂšs de 300 commerçants prĂȘts Ă verser les sommes exigĂ©es. AppĂątĂ© par cette opportunitĂ© de gain facile, MYB a acceptĂ© de le rencontrer Ă Marcory pour finaliser la transaction. Lors de l'Ă©change, MYB a Ă©tĂ© pris en flagrant dĂ©lit alors qu'il recevait la somme convenue et tentait de remettre les faux documents censĂ©s protĂ©ger et autoriser les commerçants dans leurs activitĂ©s. ArrĂȘtĂ© sur-le-champ, ce jeudi 8 aoĂ»t, MYB a Ă©tĂ© conduit au commissariat du 6Ăšme arrondissement, oĂč il a Ă©tĂ© placĂ© en dĂ©tention. Une enquĂȘte a immĂ©diatement Ă©tĂ© ouverte pour identifier d'Ă©ventuels complices et dĂ©manteler tout le rĂ©seau d'escrocs. Il faut rappeler que toute personne reconnue coupable de tels actes d'extorsion ou de complicitĂ© dans cette affaire s'expose Ă des poursuites judiciaires sĂ©vĂšres. La lutte contre le dĂ©sordre urbain ne saurait ĂȘtre utilisĂ©e comme prĂ©texte pour des pratiques illĂ©gales. Les commerçants ambulants, tout comme les citoyens, sont invitĂ©s Ă rester vigilants et Ă signaler toute tentative d'extorsion aux forces de l'ordre.
Source : District Autonome d'Abidjan