Ikpo Lagui, fédéral de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) à Yopougon et Songon (Abidjan), a vecu les affrontements entre policiers et militants de son parti, membre de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) samedi 17 mars 2018 à Yopougon, place CP1. Au micro de Eventnewstv, il raconte les faits.
« Tôt le matin, dès 6 heures, nous étions sur le lieu du meeting. Nous avons vu un véhicule de type 4×4 stationné sur les lieux. Nous avons voulu discuter avec nos frères des forces de l’ordre, payés par le contribuable ivoirien. Mais lorsqu’ils ont vu le nombre grossir, ils ont commencé à faire pleuvoir des bombes lacrymogènes dans tout le quartier. Mais nous étions décidé à nous exprimer, c’est pourquoi, nous avons ténu. Il fallait coûte que coûte que notre meeting ait lieu. La Côte d’Ivoire nous appartient. Nous avons notre mot à dire. Et notre résistance a payé. », raconte le fédéral Ikpo Lagui. Plusieurs blessés sont enrégistrés dans les deux camps. Une balle de type GFL, 9mm luger a été retrouvée sur les lieux.
Notre interlocuteur regrette cette forme de musellement de l’opposition en cette période marquée par l’ouverture des campagnes des élections sénatoriales. La vélléité d’interdiction dudit meeting, revèle-t-il, lui a été manifesté la veille au commissariat du district dans la commune de Yopougon. « Au commissariat du district, nous avons compris que les autorités ne voulaient pas que notre meeting se tienne. Ils ont refusé de recevoir notre courrier d’information sous prétexte qu’ils ont reçu un ordre formel venant de leur hierarchie selon lequel notre meeting devrait être interdit. », a-t-il indiqué.
En somme, le meeting de l’opposition s’est tenu, contre vents et marées, et Georges Armand Ouégnin, président de la plateforme EDS a appelé à une marche de protestation pour la reforme de la Commission électorale ivoirienne (CEI) qui se tiendra jeudi 22 mars 2018 à la place des Martyrs à Abidjan.
Cyrille NAHIN