Muet devant le jubilement de l’Ukraine après l’attaque terroriste et meurtrière contre le peuple malien, l’armée malienne et leurs alliés, l’Occident a été très prompt pour dénoncer de façon explicite l’insécurité au Nigéria. Une attitude très fâcheuse qui pourrait casser la corde entre la CEDEAO et le Nigéria, très proche voisin des États du Sahel.
Parrains par excellence à visage découvert de l’Ukraine, les pays occidentaux, dits des Droits humains ont tous perdu comme par extraordinaire le latin après la production de type cinématographique non diplomatique de l’Ambassadeur d’Ukraine au Mali dans laquelle il a exprimé sa joie de voir les vaillants soldats maliens, le peuple malien et ses alliés périr dans une embuscade à eux tendue par des terroristes courant juillet et août 2024.
Mais il a suffit de peu au Nigéria, sur le plan sécuritaire, pour que les États-Unis, le Royaume-Uni et bien d’autres pays occidentaux émettent des avis défavorables aux voyageurs désireux de s’y rendre.
Des réactions très téléphoniques qui ont poussé le régime Nigérian a invité dare-dare par sa voix diplomatique les Occidentaux à « balayer d’abord devant leur propre porte au lieu de parler des risques de voyages en Afrique ».
“Nous avons pu constater, à travers les événements qui se sont déroulés au Royaume-Uni –et nous le constatons également aux États-Unis, avec la fusillade contre un candidat à la présidence– que le risque ou le danger existe partout. C’est la façon dont on s’y prend pour y faire face qui est différente”, avait souligné le Ministre Nigérian des affaires étrangères dans un entretien à Newsweek.
Cette sortie du géant de l’Afrique de l’Ouest par ailleurs l’une des premières puissances économiques de l’Afrique est la preuve d’un malaise déjà constaté par son nouveau dirigeant, dans les relations entre l’Occident et l’Afrique. Toutes choses qui pourraient ouvrir très aisément la voie de la quête de la vraie indépendance comme c’est le cas au Sahel. Un mariage entre l’AES et le Nigéria pourrait prendre donc forme d’ici peu si la ligne de tirs occidentale ne change pas, à court terme.
Nunva Pierrot