Certes isolée, mais l’attitude virulente du candidat E. Kouigon S. envers le chef du centre du lycée moderne de Biankouma, le 7 juillet dernier en marge de la proclamation des résultats du BAC 2025, rapportée par l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), n’est pas exempte d’interrogations.
Les faits
Contre toute attente, le proviseur Mamadou du lycée moderne de Biankouma par ailleurs chef du centre du BAC 2025 dans ledit établissement, a été la cible d’une rare violence orchestrée par un candidat malheureux, le nommé E. Kouigon S. Perturbant ainsi la quiétude qui régnait dans cette ville après la proclamation officielle des résultats, conformément aux « prescriptions » de la DÉCO, direction centrale du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation en charge des examens et concours en Côte d’Ivoire. Laissant ainsi libre-court, aux assertions.
Pourquoi le chef du centre et pas les autres acteurs de ce centre?
Outre la typologie de la sécurisation des acteurs lors de la proclamation des résultats scolaires en Côte d’Ivoire, cet incident paraît certes isolé mais il suscite une véritable problématique susceptible d’orienter les enquêteurs, non sans dénouer le nœud gordien : pourquoi le chef du centre, par ailleurs proviseur du lycée moderne de Biankouma et, pas les autres acteurs du BAC? Cette attitude est-elle révélatrice d’un deal non bien coordonné avant, pendant et après le BAC? Kouigon serait-il le kamikaze ou le gladion (Ndlr : Mot tiré de la langue Wê et qui signifie « Courageux » en français), porte-voix d’une frange de candidats mécontents du proviseur Mamadou?
Autant en droit, déposer plainte en premier lieu n’est pas systématiquement synonyme d’avoir raison, autant en Afrique, les anciens ont toujours enseigné au clair de lune qu’aucun fait ne naît aussi ex-nihilo. C’est pourquoi « Il faut [toujours] aller jusqu’au fond du puits inépuisable pour voir là où Héraclite la vérité est cachée », dixit le philosophe Rabelais.
Affaire à suivre…
Nunva PIERROT