Djè bi Djè Olivier Vamy, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire veut réécrire l’âme ivoirienne en musique… et en mots.
Djè bi Djè Olivier Vamy, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, ne se contente pas [seulement] de vouloir conquérir le fauteuil présidentiel. Non, il ambitionne aussi de réécrire l’âme même de la Nation, à commencer par l’hymne national et le gentilé des citoyens. Finis les « Ivoiriens », place aux « Ivoirois » ! On se demande si, après ça, il ne proposera pas de rebaptiser aussi le pays « Ivoiroisie » pour faire bonne mesure.
Changer l’hymne national, c’est un peu comme décider de refaire la recette du foutou. Certains y verront un sacrilège, d’autres une innovation culinaire. Imaginez la scène : lors d’une cérémonie officielle, les hauts dignitaires se lever, fiers, pour entonner un air tout nouveau, rythmé, peut-être même dansant.
Le président Vamy, micro en main, pourrait bien lancer un « Ivoirois, Ivoirois, notre fierté et notre joie », histoire de mettre un peu de groove dans les strophes patriotiques. Peut-être que les chorales scolaires devront s’entraîner à ce nouveau tempo, et que les stades vibreront bientôt au son de ce remix national.
Quant à la proposition de remplacer « Ivoirien » par « Ivoirois », elle a de quoi faire sourire. C’est un peu comme si on décidait que les Français s’appelleraient désormais les « Françoys », histoire de se la jouer un peu plus chic. Pourquoi pas ? Après tout, la langue est vivante, elle évolue. Mais on imagine déjà les débats animés dans les salons : « Alors, tu es Ivoirien ou Ivoirois ? » « Non, non, je suis Ivoirois, c’est plus tendance ! » Une nouvelle identité, un nouveau style, un nouveau slogan à décliner sur tous les supports.
Derrière cette audace se cache peut-être une vision plus profonde : celle d’un pays qui veut se réinventer, qui cherche à marquer son époque par des symboles forts. Ou simplement l’envie d’un candidat de se faire remarquer dans une campagne électorale souvent trop sage. Quoi qu’il en soit, Djè bi Djè Olivier Vamy a réussi à attirer l’attention, et rien que pour ça, il mérite un petit applaudissement.
Alors, que vous soyez « Ivoiriens » ou futurs « Ivoirois », préparez-vous à chanter un hymne nouveau, à adopter un gentilé inédit, et peut-être, à danser un peu plus fièrement au rythme de cette Côte d’Ivoire réinventée.
Après tout, si la politique peut parfois sembler sérieuse à l’excès, un peu de fantaisie ne fait jamais de mal. Et qui sait ? Peut-être que dans quelques années, on se souviendra de lui comme du candidat qui a osé changer la musique… et les mots, [tout comme Nicolas Dioulo, auteur du métro abidjanais].
François M’BRA II