Tôt, dans la matinée du mercredi 18 juillet, la population de Zeo, située dans le département de Bangolo (canton zibiao) comme une seule personne, est sorti a prise d’assaut les artères de la ville pour exprimer son mécontentement envers le premier représentant de l’État ivoirien dans cette circonscription sur « l’attitude des ressortissants burkinabé » vivants avec eux depuis la fin de la crise poste électorale.
Badigeonner de charbon et de poudre, les manifestants ont scandé des slogans hostiles envers monsieur Bafrou Kamano François, sous-préfet de ladite localité. « Trop c’est trop, ce monsieur doit quitter Zéo », nous a confié un responsable des manifestants qui a requis l’anonymat. Selon les témoignages recueillis sur place près des populations, le sous-préfet est accusé » de prendre parti pour les burkinabé qui occupent un espace réservé à la construction d’un collège de proximité et qui refusent d’être délocalisés » depuis 04 ans.
En effet, selon les informations reçues des populations, c’est après la crise poste que des ressortissants burkinabé ont acheté un terrain (lot) à 200.000 fr des mains d’un fils du village, propriétaire des lieux en question. Malheureusement, les allogènes ont étendu leur périmètre sur plus de 4 hectares et élargissent leur champ d’action de jour en jour. Chose qui n’arrange les autochtones qui leur demandent une relocalisation temporaire, le temps pour de terminer le nouveau programme de bornage de nouveaux sites. « Après le bornage, chaque burkinabé doit acheter son terrain tout comme nous (autochtones) », nous a confié le chef de file des manifestants nommé Goué connu sous le pseudonyme de » Tario ». « Nous refusons que les allogènes fassent un camp où ils vivent seul; ils doivent prendre leurs lots et vivre parmi nous », ajouté monsieur Goué que nous avons interrogé après les troubles.
Informé de la situation très tendue dans sa circonscription, le sous-préfet, monsieur Baffrou François a appelé les tous les manifestants ainsi que les autorités villageoises à une rencontre dans la cour de la sous-préfecture pour un échange franc. L’autorité étatique a appelé ses administrés au calme et à la retenue. Ils leur a demandé de lui produire une courrier sur leurs attentes pour la résolution de ce problème. Une réponse qui a eu l’assentiment des populations qui promis le faire dans un bref délais.
Après l’échange, le sous-préfet accompagné des forces de l’ordre ainsi que des manifestants, ont visité le nouveau site proposé.
Répondant à nos préoccupations, le sous-préfet a lancé un appel pressant aux cadres et élus de Zéo afin de prendre à bras le corps ce problème en vue de trouver une solution définitive. Le calme est revenu en début d’après midi dans cette cité. L’on dénombre aucun blessé et ni dégât matériel.
Francioly T.