Interdite pourtant par le corps préfectoral du Département de Bangolo, en présence du Secrétaire régional de la cellule civilo-militaire du Guémon et grâce à l’alerte lancée par les médias, dans le souci de maintenir la paix et la cohésion sociale, le maintien coûte que coûte de la cérémonie d’investiture du président de la mutuelle générale de Bangolo-Tahouaké le dimanche 8 septembre 2024 par le Ministre délégué Sérey Doh Célestin a orchestré des affrontements monstres qui ont fait 5 blessés. Une situation qui frise l’humiliation et pose inéluctablement la question des rapports exécrables entre les représentants du Président de la République de Côte d’Ivoire et ses proches collaborateurs dans la Région du Guémon.
Rapports exécrables entre le Ministre délégué Sérey Doh Célestin et le corps préfectoral
Dans la Région du Guémon, les relations entre le Ministre délégué Sérey Doh Célestin par ailleurs président du Conseil de ladite et les membres du corps préfectoral semblent très peu au beau fixe.
La preuve, face à une crise inter-communautaire latente qui a mobilisé toutes les autorités administratives, militaires et humanitaires, le corps préfectoral de Bangolo a jugé catholique le 6 septembre dernier de suspendre et/ou reporter sine die la cérémonie d’investiture du membre dissident de la mutuelle de Bangolo-Tahouaké, en qualité de président de la nouvelle mutuelle, dans le seul et même village.
Au finish, au moins 5 personnes ont été passées à tabac et plusieurs téléphones cellulaires emportés par des individus se réclamant de sa sécurité, au terme de cette cérémonie. Ce sont : BLÉ BAH EVARISTE, GNABEHI FIRMIN, GUEI EDWIGE, KAHOUO IVAN et GUEI BRUNO
Une mesure pourtant très salutaire et qui a été prise en conséquence de cause par les représentants du Président de la République, après une rencontre avec les deux parties belligérantes au cours de laquelle le chef du village a été vertement sermoné pour son accointance avec l’une des parties belligérantes.
Recommandations des représentants du Président ADO fort malheureusement foulées au pied par son collaborateur, le Ministre délégué Sérey Doh Célestin en charge des affaires maritimes.
Dès lors, l’on pouvait s’attendre plus ou moins au fait que la belle cérémonie du dimanche 8 septembre 2024, devant impulser le développement de Bangolo-Tahouaké (remise des clés des salles de classe et de pose de première pierre du château d’eau de Bangolo-Tahouaké), doublée fort curieusement de l’investuture pourtant interdite du président de la mutuelle générale dudit village se terminerait dans un cafouillage monstre, vu les incidents majeurs auparavant, objets d’une réunion avec le corps préfectoral le 6 septembre 2024.
En clair, le passage en force fait par le Ministre Sérey Doh a laissé des tâches indélébiles dans les consciences collectives des populations de Bangolo-Tahouaké pourtant réconciliées partiellement par le corps préfectoral de Bangolo, après des événements très virulents dans la nuit du 5 au 6 septembre 2024, marquant le clou du leadership entre Me Guéladé Blandine, la Présidente élue de la mutuelle de Bangolo et son membre dissident battu aux élections, M. Batahi Bogouê Charles.
La genèse des faits
Après la brillante élection de Mme Guéladé Blandine en qualité de présidente de la MUDESBAT, M. Batahi Bogouê Charles, l’un des 3 candidats battus par Mme Guéladé Blandine à 72% des suffrages exprimés a décidé de ramer à compte-courant de toutes les actions de développement entreprises par elle, auréolé de ses soutiens au Conseil régional et au RHDP du Guémon, dans la chefferie traditionnelle de Bangolo-Tahouaké (son parent est chef du village de Bangolo-Tahouaké).
Une connivence administrative vertement corroborée le samedi 31 août dernier par les différentes menaces de Guéi Bahié André, vice-président du Conseil régional du Guémon chargé du Département de Bangolo, à l’égard de la présidente élue et certains de ses membres à Abidjan-Cocody, dans le sous-quartier Faya-Abrit 2000. Vu les tensions palpables sur le terrain, surtout après l’agression du sieur Zaglolé par des quidams, le corps préfectoral a jugé bon de suspendre l’investiture du membre dissident à la tête de la la mutuelle générale de Bangolo-Tahouaké. Ce, pour apaiser les tensions dans ce village autrefois paisible.
La non prise en compte des recommandations du corps préfectoral de Bangolo par le Ministre Sérey Doh met ici en relief une zone d’ombre claire-obscure sur un pan de la typologie des différents rapports quelques peu tendues voire exécrables entre les représentants du Président de la République (Corps préfectoral) et les hautes personnalités politiques sous le régime RHDP en Côte d’Ivoire. Toute chose qui pose en de termes beaucoup plus lucides la question de la hiérarchie administrative entre Ministre et les membres du corps préfectoral en Côte d’Ivoire d’une part et, d’autre part, entre les membres du Corps préfectoral et les élus locaux. En clair, qui coiffe qui en Côte d’Ivoire, pour mettre un terme définitif à cette bouillaminie inconcevable ?
Nunva Pierrot