Dans sa liberté embastillée à La Haye, Charles Blé Goudé n’a pas un agenda vierge au quotidien. Nullement ébranlé par cette situation toujours pénible que lui impose l’histoire de la Côte d’Ivoire, c’est un homme serein et confiant en son avenir et en celui de la Côte d’Ivoire qui multiplie les audiences à son hôtel situé entre la plage de Scheveningen et le centre de la ville de La Haye, à 40 km d’Amsterdam, la capitale Hollandaise, .
« Je dirai que le ministre reçoit entre 20 et 30, voir beaucoup plus de visites au quotidien « Nous a fait croire un de ses très proches collaborateurs qui y passe le clair de son temps. « Il descend de la chambre habituellement entre 9 et 10h, selon son calendrier du jour, et passe l’essentiel de la journée à ces audiences » ajoute-t-il.
Le temps passe tellement vite que le dernier ministre de la jeunesse du président Laurent Gbagbo est obligé contre ses principes de passer moins de temps avec certains de ses visiteurs. « 30 mn à 1h du temps selon le programme du jour ».
Pour certaines visites qui s’inscrivent dans un cadre beaucoup plus intime, Charles Blé Goudé, surveillé par les forces de la CPI profite de la promenade de son hôtel. Madurodam, petit parc d’attraction qui expose les principaux monuments de Pays-Bas en modèle réduit, situé à 15 mn de marche de l’hôtel.
Quand il évoque la politique ivoirienne avec ses visiteurs, Charles Blé Goudé insiste que la Côte d’Ivoire a désormais besoin d’un homme d’Etat et non d’un homme politique. La différence, aime-t-il le confier à ses hôtes « est que l’homme politique se préoccupe des futures élections alors que l’homme d’Etat lui, à comme préoccupation, les futures générations ».
Pour lui, le plus important aujourd’hui pour la Côte d’Ivoire, c’est la paix vraie et la réconciliation effective.
Tidiane HOULA