Décédé le mercredi 10 mars 2021 en Allemagne, dans sa 56ème année, le Premier ministre Hamed Bakayoko dit HamBak a été conduit à sa dernière demeure le vendredi 19 mars dernier à Séguéla, dans son village paternel. Depuis cette fatidique date pour la Côte d’Ivoire, les témoignages fusent de toutes les couches sociales tant bien en Côte d’Ivoire que de différents coins du monde pour rendre témoignage à l’illustre disparu.
Invité le 15 mars dernier par la télévision nationale ivoirienne pour parler de son patron, le ministre des Sports, Claude Danho Paulin a rappelé l’amitié de plus de 30 ans qui les liait depuis leur enfance à Adjamé et leur passage tous deux, à la tête de la radio Nostalgie. « Depuis les années collège, année 75, nous avons grandi dans ce grand Adjamé où le socle de l’éducation était la combativité, la témérité, la solidarité et la fraternité » a-t-il fait savoir avant d’évoquer en ce qui concerne son département ministériel, l’héritage que laisse l’ancien Premier ministre en ces mots : « Il nous laisse beaucoup d’héritages et les témoignages sont nombreux depuis son rappel à Dieu, sur le plan nationale. Les artistes ont témoigné, les athlètes ont témoigné, les fédérations ont témoigné. Et tout le monde témoigne qu’il a été un homme d’action au service de la promotion du sport ».
« Mais, ajoutera le ministre des Sports, HamBak laisse aussi un témoignage immatériel qui de mon point de vue est le plus important ». « Le sports, nous le savons plus, porte des valeurs de fair-play, de solidarité, de fraternité et d’amitié. Et tout au long de la vie d’Hamed Bakayoko, on retrouve l’homme de fair-play qui appelle à la conciliation où il y a de la discorde, qui appelle à la convivialité. L’homme de compromis qui appelle toujours à l’apaisement. Et on retrouve dans sa démarche, l’homme qui recherche la fraternité, le rassemblement, le partage et qui avait un sens aiguë de la responsabilité. Et c’est cela le sports. Il a incarné les valeurs du sport. C’est ce qu’on peut garder comme héritage de cet homme affable. Et cet homme à la fois politique qui a la fin, est au service de la communauté. C’est un héritage incommensurable, je pense que c’est une flamme qui est allumée aujourd’hui et qui ne pourra pas s’éteindre parce quelle reste dans le cœur des ivoiriens et des jeunes générations » a-t-il témoigné avec assez d’émotions avant de révéler un tableau que lui a offert Hamed Bakayoko, 45 jours avant sa mort, en guise de cadeau d’anniversaire.
Un tableau qui instruit que « quelque soit notre grandeur, nous devons avoir la grandeur et l’innocence de notre adolescence » « Finalement le tableau va demeurer pour moi un héritage incommensurable parce que de façon prémonitoire, il nous rappelle que vanité de vanité, tout est vanité et tout doit rester à l’amour. Et c’est l’amour qui construit tout. Il nous appelle donc à l’amour, à l’acceptation de l’autre, à la grandeur des enfants, de l’adolescence, pour que la Côte d’Ivoire qu’il (Hamed Bakayoko) a toujours servi avec force, vigueur et abnégation, reste la terre d’espérance, le pays de la vraie fraternité (…) » a conclu le ministre Claude Danho Paulin.
Tidiane Houla