La voix du candidat du front populaire ivoirien (fpi) ne s’est pas fait attendre après la validation de sa candidature par le conseil constitutionnel ce 14 septembre en fin de soirée. Il a dénoncé dans un communiqué rendu public dont Event News TV a reçu copie, le verdict des juges du conseil constitutionnel présidé par Koné Mamadou.
Pour lui cette institution a manqué l’occasion d’affirmer son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif. « Le Conseil Constitutionnel a raté aujourd’hui l’occasion historique de marquer son indépendance : en acceptant la candidature du président sortant, manifestement inéligible, en refusant celles du président Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro, privés de leurs droits civiques pour de purs motifs d’opportunité politique », a dénoncé Pascal Affi n’guessan avant de condamner « avec la plus grande fermeté la spirale de l’exclusion dans laquelle s’enfonce la Côte d’Ivoire ».
Cette décision du rejet de la candidature de Guillaume soro et de Laurent Gbagbo apparaît comme « la manifestation la plus aboutie du caractère tyrannique du régime. Elle constitue également une effroyable machine à broyer. Elle génère enfin un climat de terreur devant des lendemains lourds d’incertitude », selon le président du conseil régional du Moronou qui dénonce le non respect des « les règles élémentaires de l’Etat de droit ». Pour lui il est temps et « urgent de mettre fin à cette politique d’ostracisme, de bannissement, d’excommunication ».
L’homme a rendu un hommage à Laurent Gbagbo, fondateur du front populaire ivoirien dont la candidature a été rejeté par le conseil constitutionnel. Laurent Gbagbo vis « une Nouvelle forme de prison, l’exil », selon son compagnon de lutte. Mais Pascal Affi n’guessan n’a pas manqué de faire une promesse au fondateur du parti dont il est le candidat au soir de sa victoire du 31 octobre. » Il aurait dû être en mesure de se représenter et j’aurais alors été à ses côtés. Je lui renouvelle une promesse : celle du retour immédiat chez lui et d’un rôle éminent dans la réconciliation de notre pays », a déclaré Affi n’guessan qui se dit « investi aujourd’hui des aspirations que portaient et portent ceux qui ont été éliminés », à qui il exprime toute sa » détermination à mettre fin » au régime du président Ouattara.
L’homme se veut le candidat de cette majorité silencieuse en quête de changement. Raison pour laquelle il a adressé un message d’espoirs à l’opposition et plus particulièrement aux candidats dont le dossier a été rejeté par la cours. Affi n’guessan se sent dans l’obligation de » tourner cette page noire de l’histoire » de la côte d’Ivoire. « Je veux briser cette malédiction d’un tribalisme qui divise, et être le candidat de tous les Ivoiriens, celui qui rassemble toutes les énergies. Je lance un appel au peuple ivoirien, à tous les Ivoiriens : je connais votre colère et je la partage. Je connais votre soif de changement et j’entends l’incarner. Mobilisons-nous, rassemblons-nous pour imposer le 31 octobre une victoire dans les urnes » a t-il conclu
Francioly Timbo