Des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile dénoncent l’arrestation de Kando Soumahoro, cadre du mouvement politique GPS et demandent sa libération sans condition. Ce proche de Guillaume Soro a été arrêté le mardi 13 août. Il lui est reproché le fait d’avoir participé à une réunion d’un groupement de partis politiques pour le compte de GPS déclaré dissout par la Justice.
Le 9 août 2024, plusieurs partis politiques de l’oppodition dont le MGC de Simone Gbagbo, le PDCI-RDA de Tidjane Thiam,le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le FPI de Pascal Affi N’Guessan ainsi que des organisations de la société civile s’étaient réunis au siège du PDCI-RDA à cocody pour un point de presse commun dont
l’essentiel était, d’une part, de demander que l’enrôlement sur la liste électorale soit ouverte jusqu’à 3 mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, d’autre part d’appeler le gouvernement à l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les partis politiques, les Organisations de la Société Civile et l’ensemble des forces vives de la nation.
M.Soumahoro avait signé la déclaration au nom de GPS. Pour la justice ivoirienne, ce mouvement ayant été dissout, il ne peut pas être signataire d’un document d’une plate-forme de partis politiques. Mais pour le Conseil de Kando Soumahoro, GPS ayant deposé un pourvoi en cassation, la dissolution reste suspendue jusqu’à ce que la cour de cassation s’y prononce. Les organisations signataires de la déclaration du 9 août partage cette défense. » Il est à noter que dans ce groupement, certaines Organisations politiques, parties prenantes de l’initiative n’ont pas été admises à signer le document, contrairement a GPS. Il en est ainsi parce que ce Mouvement politique( GPS)partenaire de cette noble initiative, est sursis à sa dissolution par son pourvoi en cassation dont le prononcé n’a pas encore eu lieu », dit le communiqué de dénonciation. En il est ajouté qu » en outre, il convient de préciser que, quoique la diversité idéologique et méthodologique soit actée dans cette démarche commune, les parties prenantes restent solidaires pour la circonstance ».
Face à cette situation, les Partis et Groupements politiques et d’Organisations de la Société́ civile, « marquent leurs inquiétudes de constater qu’un citoyen soit mis aux arrêts pour être jugé et éventuellement condamné pour avoir signé́ pour le compte d’un mouvement politique qui n’est pas dissout, sauf avis contraire, du fait d’un recours en cassation ».
Pour eux « cette arrestation de M. KANDO n’est, ni plus ni moins et qu’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour servir des fins politiques, dans le but d’intimider ou de démotiver les leaders politiques et de la société́ civile dans leur élan d’unité́ d’actions en vue d’obtenir des conditions électorales démocratiques, qui soient conformes aux standards internationaux ».
Tout en demandant la libération de M.Soumahoro, les signataires de la déclaration du 9 août se tiennent prêts à défendre ses droits. Il en appelle pour la circonstance que la justice dise le droit et fasse la lumière sur cette affaire par une conférence de presse afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale pour que nul n’en ignore. Enfin,ils recommandent vivement au gouvernement, au nom de la paix et de la cohésion sociale, de faire respecter l’État de droit, les Droits de l’Homme et les libertés publiques, conformément aux engagements internationaux pris par la Côte d’Ivoire et qui sont prescrits par la Constitution.
Dan Opéli