Des syndicats du secteur des transports urbains demandent aux autorités ivoiriennes de mettre fin à la concurrence déloyale que les VTC( Véhicules de Transport avec Chauffeurs) font aux taxis compteurs. Et ce, en faisant respecter le décret 2021-860 du 15 décembre 2021 portant reglementation des transports publics particuliers de personnes.
Ils ont invité mercredi 21 août les journalistes à une conférence de presse à la Maison de la Presse à Abidjan-Plateau prise d’assaut par de nombreux chauffeurs de taxis, à l’initiative du Syndicat des Chauffeurs Professionnels de Côte d’Ivoire( SYCPROCI) pour dénoncer la non application dudit décret depuis 3 ans. Même la relance faite en juillet dernier par le ministère du transport n’a pas amélioré la situation maintenant un désordre dans le milieu du transport. Désordre caracterisé entre autres par la violation de l’article 35 du décret du 15 décembre 2021 qui stipule: Il est interdit aux VTC de stationner ou de circuler sur la voie publique à la recherche de voyager ou clients. »
El Hadj Sidiki Konaté, président du SYCPROCI et quatre autres responsables d’autres syndicats estiment qu’il est temps d’assainir le milieu. Ils invitent les VTC à respecter leurs cahiers de charges. Si non, qu les autorités, notamment le ministère de l’intérieur et le ministère de la Défense passent à la repression. Ils projettent d’œuvrer eux-mêmes à l’assainissement de leur milieu.
Tout en remerciant le Chef de l’Etat ivoirien pour le décret, le ministère du transport pour avpir appélé au respect de ce décret et tout en félicitant la Mutuelle d’Assurance des Taxis Compteurs d’Abidjan( MATCA) pour les dispositions qui permettent aux taxis compteurs d’aténuer leurs difficultés, ils ont invité propriétaires et chauffeurs de taxis à l’union pour lutter contre la concurrence déloyale.
Pour eux le désordre fait perdre à l’Etat près de 12 milliards de Francs CFA par an, perte due au fait que des VTC roulent comme des taxis compteurs mais ne payent pas les taxes et ne disposent pas de documents qu’exigent l’exercice du transport par des taxis compteurs. Ce désordre ménace également de faire perdre du travail à de nombreux chauffeurs de taxis compteurs.
Les conférenciers se disent très offusqués car ils soupçonnent certaines autorités qui devaient faire appliquer le décret, d’encourager la concurrence déloyale.
Les syndicats affirment ne pas être contre le progrès et des conditions plus confortables et plus sécurisées dans leur milieu, mais contre le désordre. La preuve, ils ont un programme de renouvellement du parc auto des taxis compteurs équipés de dispositifs de propreté et de sécurité. Ils disent que ce programme prévoit 5000 taxis en 5 ans. 1000 taxis sont déjà disponibles.
Dan Opéli