Dans une déclaration dont copie nous est parvenue, Geoffroy-Julien Kouao, politiste, analyste et écrivain appelle à une révision de la politique criminelle ivoirienne qu’il juge obsélète quant aux enlèvements et meurtre d’enfants qui inondent pays depuis janvier 2018.
5 ans à 10 ans pour les auteurs d’enlèvements d’enfants et la prison à vie si l’enlèvement entraine la mort de l’enfant. Ainsi dispose le code pénal ivoirien. « La sanction ne me paraît pas sévère, elle n’est pas proportionnée à la gravité de l’acte. Tuer un enfant, c’est tuer l’avenir, c’est assassiner l’espoir et le rêve. », soutient l’écrivain.
Pour lui, la peine de mort s’impose comme le moyen le plus efficace pour rendre justice, la matérialisation de la sévérité de la société à l’encontre des crimes particulièrement graves. « Même la population carcérale de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) est choquée par la mort de petit Bouba et veut en découdre avec son présumé auteur. Oui, les prisonniers, personnes en conflit avec la loi, savent la limite à ne pas franchir », rappelle-t-il, arguant que la disposition constitutionnelle selon laquelle, « toute sanction tendant à la suppression de la vie humaine, est interdite » est obsolète et inappropriée à notre société actuelle.
Pour rappel, un phénomène d’enlèvement et de meurtre d’enfants sécoue la Côte d’Ivoire depuis le mois de janvier 2018. Quarante (40) cas de disparition d’enfants ont été signalés en moins de deux mois.
Cyrille NAHIN