En mai, le Wydad Casablanca s’était retiré du match face à l’Espérance Tunis après une panne de l’assistance vidéo à l’arbitrage. Aucun vainqueur n’avait pu être déclaré.
Après deux mois de bataille judiciaire qui empoisonnait son image, la Ligue des champions africaine a désigné son vainqueur : l’Espérance Tunis. Mise devant ses responsabilités par le Tribunal arbitral du sport (TAS), la Confédération africaine de football (CAF) a déclaré, mercredi 7 août, le Wydad Casablanca « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le trophée à la formation tunisienne.
« Ce n’est que justice rendue. C’est un titre amplement mérité. Ça a duré deux mois mais enfin, on l’a eu », a réagi le secrétaire général du club tunisien, Farouk Kattou.
Les deux clubs punis par des amendes
Les Marocains ont été sanctionnés pour avoir quitté la pelouse lors de la finale retour, le 31 mai, à Radès, en guise de protestation contre une panne de l’assistance à l’arbitrage vidéo (VAR), qui aurait pu leur valider un but refusé par l’arbitre. Ils ont écopé par ailleurs de 20 000 dollars d’amende (17 850 euros) pour ce forfait et de 15 000 dollars (13 390 euros) pour utilisation de fumigènes par leurs supporteurs.
L’Espérance Tunis a elle-même été sanctionnée de 50 000 dollars (44 630 euros) pour usage de fumigènes, de deux matches à huis clos avec sursis pour les mêmes raisons, et son président, Mohamed Meddeb, devra, à titre personnel, verser 20 000 dollars pour son comportement antisportif à l’encontre de son homologue de la CAF.
Pas de revanche
Le soir du 31 mai, après le retrait du Wydad, Tunis avait célébré son titre devant son public. Mais quatre jours plus tard, après les protestations casablancaises, le comité exécutif de la CAF avait décidé que le match serait rejoué sur terrain neutre, estimant que « les conditions de jeu et de sécurité n’étaient pas réunies ». Cette décision inédite avait jeté de l’huile sur le feu, les deux clubs décidant d’aller devant le TAS pour remporter le titre sans avoir à rejouer.
L’instance basée en Suisse a, le 31 juillet, cassé la décision de la CAF au motif qu’elle n’avait pas été prise par l’organe ad hoc de l’instance. Le TAS a enjoint l’autorité du football africain de statuer via une commission disciplinaire. Ce qui a, enfin, été fait mardi, près de deux mois après le match polémique.
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