Au cours d’une conférence de presse tenue mardi 29 mai 2018, Simone Datté, présidente du Collectif des Femmes et parents des Détenus de la crise postélectorale (COFED), a invité le Président Ouattara à entrer dans l’histoire en libérant les prisonniers politiques.
« Monsieur le Président, qu’est-ce qui vous fait tant peur ? Nos époux et parents, détenus politiques ne représentent nullement une menace pour la paix à côté de votre armée mexicaine gréviste dévenue trop bavarde pour des primes. Au contraire, la libération des prisonniers politiques vous fera entrer dans l’histoire. », a indiqué Simone Datté, prenant pour exemple la libération de Nelson Mandela par l’ex-président Sud africain Frédérik De Klerk en 1990. Un acte qui avait conféré aux deux hommes le prix Nobel de la paix en octobre 1993. « Monsieur le Président, vous n’aurez hélas pas vingt-sept années pour refléchir. Il vous reste deux années pour entrer dans l’histoire. », a-t-elle ajouté.
Tout en plaidant pour la libération des prisonniers politiques, Simone Datté a interpellé le Président Ouattara sur cette urgence au risque d’avoir leurs morts sur sa conscience. Car à ce jour 7 détenus d’opinions ont perdu la vie dans les prisons ivoiriennes. 7 autres ont succombé aux traitements inhumains qui leur étaient infligés une fois sortis des prisons. « N’ayez pas M. Le Président les morts de Simone Gbagbo, Laurent Gbagbo, Lida Kouassi Moise, Assoa Adou, Samba David… sur votre conscience. Humblement, nous vous demandons de libérer nos 300 époux pour une paix vraie entre deux camps d’ex-bélligérants et non une paix sous couveuse conditionnée par l’adhésion au parti unifié. », a-t-elle conclu.
Cyrille NAHIN