De manière cavalière, Koné Sourou, vice-président de la Commission Elèctorale Indépendante (CEI), a annoncé à la veille de l’ouverture officielle de la campagne, la modification du découpage électoral à Jacqueville. Il est désavoué, mercredi 3 octobre 2018 par l’institution. Retour sur cette fumisterie dont l’objectif reste inconnu.
Haro sur le baudet. Mercredi 26 septembre 2018, Koné Sourou, vice-président de la CEI, se rend à Jacqueville dans le cadre d’une mission d’information et de sensibilisation relative aux élections couplées du 13 octobre 2018. Le vice président laisse entendre que les limites territoriales de la commune de Jacqueville ont été modifiées. Le comble, Koné Sourou est incapable de fournir le décret portant modification du découpage territorial. Approchés, les services compétents du ministère de tutelle, ministère de l’intérieur et de la sécurité disent ne point être informés de l’existence d’un texte modifiant les limites du territoire communal de Jacqueville.
Joachim Beugré, maire de Jacqueville, candidat à sa propre succession adresse un courrier d’information à Youssouf Bakayoko, président de la CEI avec ampliation à la Primature. Celle-ci lui donne raison. Tout est bien qui finit bien. Il n’empêche que cette sortie viperine de Koné Sourou a suscité une montée d’adrénaline.
En réalité, le vice-président de la CEI s’est appuyé sur le décret de l’ex-président Laurent Gbagbo de 2010 qui prônait le passage de 197 à 1126 communes rurales. Lequel décret n’a jamais été mis en application et abrogé le 7 mars 2012 en Conseil des ministres. La commune de Jacqueville s’étend de N’Djem-Abréby à Kraffy conformément au décret n°90-1594 du 12 décembre 1990. Que cache dont ce projet de Koné Sourou dans une périodé électorale oû une étincelle suffit pour allumer une flamme ? Qui a intérêt à voir le découpage électoral de Jacqueville modifié ? Ces questions taraudent les esprits. En somme, cette cabale du vice-président de la CEI en dit long sur cette institution en charge des élections.
Cyrille NAHIN